29.5.06

DES LOGEMENTS A MARSEILLE... consultation publique

La Communauté d'agglomération MPM a mis en ligne un questionnaire sur le logemeent et la ville, à l'adresse http://www.vousavezlaparole.com/
Il est indispensable d’apporter une forte participation à ce questionnaire, qui servira de support aux propositions que MPM fera lors de la 2ème convention Habitat Logement du 22 Juin prochain.
Une mauvaise orientation de ce sondage aura une fois de plus des conséquences dramatiques auprès de nos élus qui n'y connaissent pas grand chose en la matière.
Allez, en mise en bouche, je vous livre juste la dernière question (affligeant, non ???) :
13 Selon vous, pour respecter l’identité de votre quartier, que faudrait-il faire en priorité ?
  1. Mieux entretenir les espaces verts
  2. Maintenir et favoriser les lieux publics de vie et de rencontre
  3. Respecter l’architecture provençale

Merci de diffuser ce lien.

3.5.06

Ricciotti, le régional de l'étape...


Après le très discret et réservé Patrick Berger en 2004, l'explosif et théâtral maître d'oeuvre de Bandol (Var) Rudy Ricciotti a été proclamé Grand Prix national de l'architecture 2006, mardi 25 avril, par le ministre de la culture et de la communication, Renaud Donnedieu de Vabres.
Cette distinction, la plus haute en France en la matière, a été relancée en 2004, après une interruption de quelques années, pour être désormais attribuée tous les deux ans.
M. Donnedieu de Vabres, qui présidait le jury de ce Grand Prix, a salué "la flamboyance et l'engagement total" du lauréat. Parmi les cinq derniers candidats en lice figuraient Odile Decq, Yves Lion, Patrick Bouchain et Jacques Ferrier. Ces deux derniers étaient déjà, aux côtés de Rudy Ricciotti, parmi les finalistes de 2004.
A 53 ans, Rudy Ricciotti, fils d'immigrés italiens installés en Provence, est devenu un des bâtisseurs les plus courus de l'Hexagone, porté notamment par des grandes commandes culturelles de l'Etat. Il termine le Centre chorégraphique national d'Aix-en-Provence, un spectaculaire entrecroisement de branches de béton noir conçu il y a huit ans pour le chorégraphe Angelin Preljocaj.
Il a aussi été choisi pour réaliser le Musée national des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée à Marseille, élaboré comme une casbah verticale enserrée dans une résille de béton - un projet actuellement en souffrance. Et il va aménager (avec Mario Bellini) le futur département des arts de l'Islam au Musée du Louvre, dans la cour Visconti, qu'il doit couvrir d'un audacieux toit ondulé en perles de verre.
PIROUETTE ET PROVOCATION
Parmi ses grands regrets figure pourtant son échec au concours du Louvre à Lens, remporté par l'équipe japonaise Sanaa. Ricciotti avait conçu un bâtiment presque entièrement enterré, une idée qu'il exploite dans d'autres projets, comme celui du Mémorial du camp d'internement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales, livraison prévue en 2008).
Interrogé sur ce goût pour l'enfouissement, le maître d'oeuvre répond en souriant : "Cela exprime sans doute la mauvaise conscience de l'architecte." Une pirouette et une provocation, comme souvent chez ce grand gaillard aux longs cheveux noirs, aux gestes amples et au verbe haut.
Car depuis les premiers bâtiments qui l'ont fait remarquer, des villas de verre et de béton ("Vous trouvez ça fasciste de construire en béton ?") taillées d'un trait dans les pentes de la Côte d'Azur ou le bunker noir du Stadium, la salle de spectacles à Vitrolles (1994), Ricciotti se fait l'apôtre d'une architecture radicale et sensible, tout à la fois rigoureuse et spectaculaire.
Une architecture qui, chez cet enfant revendiqué de la République, s'enflamme souvent dans un discours philosophique et politique sur l'acte de construire, sur ce qui est moderne ou pas, courageux ou non.
Grégoire Allix