1.7.08

LES JEUX DE L'ÉTÉ : QUEL EST CE NOUVEAU PROJET ?

Tiens un nouveau projet à Marseille, qu'est ce que c'est ?


a. l'incinérateur
b. l'observatoire
c. la mosquée
d. le musée Jean-claude Gaudin

e. l'arlésienne





image BAM

27.6.08

LES JEUX DE L'ÉTÉ : QUI A DIT...

Constructa cherche un nom pour son nouveau quartier de tours dans le périmétre d'Euroméditerranée... Le promoteur a demandé aux architectes d'imaginer ce nom...
Quand le ridicule ne tue pas au moins il nous fait rire !
Qui a dit, donc que ce quartier pourrait s'appeler Novacitta ?
1. Al Capone
2. Vito Corleone
3. Rolland Carta
4. Tony Soprano
Qui a dit, que ce quartier pourrait s'appeler Le Sérail ?

1. Nicolas Sarkozy
2. Jean Nouvel
3. Nicolas Sarkozy
4. Nicolas Sarkozy
Qui a dit, que ce quartier pourrait s'appeler Les Quais d'Arenc ?
1. Jean-Baptiste Piétri
2. Marc Piétri
3. Vanina Piétri
4. Marie-Victoire Piétri
Bon Yves Lion lui a pensé à Horizon... mouai, moi j'aimais bien SAS SUEDE, ca faisait mystérieux... et vous qu'en pensez-vous ?
(commentaire sur l'image : Noooooooooooooon, Zaha ne te sucide pas ta tour reste la plus haute !!!), ouai je sais c'est nul, fait chaud !!!

13.6.08

LES JEUX DE L'ÉTÉ : QUI A FAIT CETTE GROSSE MERDE ?


Quel est l'architecte qui a imaginé un projet aussi nul dans cet environnement exceptionnel ?

Quel est le Maître d'Ouvrage qui a commandité une telle merde ?

Soyons clairs, nous n'avons rien contre l'idée d'un hotel à cet emplacement, ni même un thalasso. ou un casino. Mais au moins que cela soit l'occasion d'un projet hors norme à l'image du site !

Monsieur Bouillon, Architecte des Bâtiments de France, sauvez Marseille, n'acceptez jamais une telle merde ici ! La plage des Catalans mérite mieux !

Sinon nous n'hésiterons pas à attaquer un tel Permis de Construire !
À bon entendeur...

27.5.08

PUTAIN !!! encore Nouvel...

Jean Nouvel, 27 mai 2008, lauréat de la tour Signal à La Défense.
Oui en France, il existe d'autres architectes... mais pas grand monde le sait !
Bravo Jean, t'es vraiment le meilleur suceur ! Fait quand même tout pour que cette fois-çi ton bâtiment dure plus longtemps que le Quai Branly, le Némausus... ou alors c'est ta vision du dévellopement durable... un bâtiment cheap qui se dégrade (biodégradable ?) vite, qu'il faut remplacer vite... par toi bien sûr.

26.5.08

Patrick BOUCHAIN : " Recyclage et/ou réemploi ? "

le 5 juin au [mac] 20 h.- entrée gratuite -



"Faisons en sorte que dans chaque geste, l’économie et l’écologie soient au centre. Pour offrir plus de solidarité, reprenons la main sur notre viLe réemploi permet ce lien solidaire entre les hommes : car ce que nous réemployons est une manière ou un objet chargé de culture. Il est aujourd’hui possible de modifier notre comportement par un acte de résistance quotidien, face à cette « grande époque » faite de pillages et de destructions des hommes et des matières. Pourquoi toujours détruire, jeter, brûler…comme s’il y avait quelque chose à cacher ?"

Invité Jean-Marc Huygen, qui publie « La poubelle et l’architecte » (coll. L’impensé, Actes Sud, 2008).



24.5.08

Le Dit du bambou, souk de la parole

Le Dit du Bambou, Souk de la parole est une véritable installation-spectacle, qui conjugue à la fois un espace réel -créé par l'enchevêtrement de bambous où l'on a envie de venir flâner- et un espace imaginaire -créé par tous les souffles, les mots, les chants qui résonnent et donnent matière à jouer, rêver, penser, partager.
Comment investir un espace public - lieu de passage aujourd'hui saturé - et créer un lieu de vie à la fois engageant et étonnant ? Comment redonner à la parole sa qualité d'échange, sa fonction vitale et nourricière, à l'abri des abus de la communication ? Comment partager le goût des mots, qu'ils soient parlés, chantés, rimés ou inventés ? Comment transmettre et expérimenter ensemble cette vertu extravagante des mots, celle de façonner des mondes ?
C'est au coeur de toutes ces questions que ce spectacle tente de se frayer un chemin, tout en réinterrogeant nos rapports avec le langage et ses usages. Au coeur d'un lieu inédit et insolite se tient un souk basé sur le jeu, la joute, l'échange, le troc et le rêve.
Imaginez un gigantesque souk, village de bambous de 1200 m2, en plein cœur de la ville. Dans les échoppes de ce village à l'architecture éphémère, durant trois heures, d'incroyables voyages sonores, ludiques et mystérieux vous attendent : acteurs, bonimenteurs, slameurs, conteurs, savants, poètes, musiciens vous étourdissent et vous émerveillent de tous les mots de la terre.
Une programmation Lieux Publics - Centre national de création des arts de la rue.
Conception & direction artistique : Francine Vidal - Cie CaracolConception structure : Simon Barley, Bambuco

30 mai au 1 juin [2008]
Cours d'Estienne d'Orves 13001 Marseille

21.5.08

La villa, l'HLM et la dynamite

Par Guylaine IDOUX, correspondance à Marseille du Le Journal du Dimanche.

A Marseille, la cohabitation entre la cité Kallisté, située dans les quartiers nord de la cité phocéenne, et la zone pavillonnaire voisine n'est pas si simple. Les propriétaires des villas n'attendent qu'une chose: la destruction des deux plus grandes barres d'immeubles. Une promesse faite par le promoteur immobilier au moment de l'achat. Mais les habitants de la cité ont leur mot à dire.

C'est un conte moderne, de ceux qui font rêver au temps de la flambée de l'immobilier. Mouna et son mari voulaient un pavillon avec vue sur la mer. Il est maçon, elle est employée de mairie. Les voilà enfin installés avec leurs trois enfants, propriétaires d'une villa néoprovençale. Il y a une belle terrasse et un grand jardin, des oliviers nains dans les plates-bandes et un panorama sur la rade marseillaise... Sauf que la Méditerranée se découpe sur fond de barres HLM. Deux des plus grandes cités des quartiers nord de Marseille se dressent à quelques dizaines de mètres de leur villa."On s'est posé des questions avant d'acheter. Quand on prend l'apéro sur la terrasse, on regarde les poubelles tomber par les fenêtres, parfois un frigo ou une machine à laver. On a la vue sur la misère du monde, commente Mouna. C'était ça où rester locataires. Ailleurs dans Marseille, l'équivalent nous aurait coûté le double, voire le triple." Le couple a quitté un appartement des quartiers sud, les plus chics, pour s'offrir le "Val aux Grives", un programme commercialisé par un promoteur de la région, "Hectare S.A.". Les ventes vont bon train: sur les 77 parcelles à bâtir, 73 ont déjà été vendues. Les premières villas sont sorties de terre, les autres se construisent. Ticket d'entrée: 76 000 à 199 000 euros le terrain (400 à 3500 m²), sur le flanc d'un vallon tapissé de garrigue, les HLM en guise de forêt. Mais le paysage va s'améliorer, selon la promesse qui aurait été faite aux acheteurs: "Au bureau de vente, on nous a assuré que les deux plus grandes barres seraient détruites d'ici à 2012. On aura alors une meilleure vue sur la colline et la mer."L'affaire semble plus complexe. Parce que dans les barres visées, les habitants ne sont pas du tout d'accord. Pour les rencontrer, il suffit d'emprunter le sentier caillouteux qui serpente à flanc de colline. A cent mètres, deux barres se distinguent, plus hautes et plus grises que les autres, au milieu des parkings défoncés et des fourrés où s'amoncellent les déchets. Bienvenue à Kallisté, une cité de 752 logements, délabrée certes mais habitée par de nombreuses familles en grande précarité. Sept bâtiments sur neuf ont été réhabilités au début des années 2000. "On est bien ici, aucune envie d'être déplacés du quartier", affirme Bacari, le gardien comorien. Ignacio, 82 ans, acquiesce: "Partir pour aller où ? J'ai vécu 43 ans dans cette cité.""Aujourd'hui, les gens sont mobilisés car ils prennent conscience du danger de démolition", explique Aleksander. Photographe d'origine polonaise, il habite avec sa femme Julia au douzième étage, vue imprenable sur le lotissement en construction. Au syndic de copropriété, les rumeurs vont bon train: "Les uns soupçonnent le promoteur de s'être entendu avec la ville pour détruire les barres aux frais du contribuable et valoriser du même coup les parcelles en dégageant la vue. D'autres pensent que les services de l'habitat en ont eu marre de l'insalubrité et ont choisi la manière radicale. Les syndics de copropriété, très endettés, n'ont jamais pu organiser la réhabilitation des deux barres les plus pourries de la cité."Les premiers jalons de l'expropriation sont posés: "Une dizaine d'appartements ont été rachetés par la ville et murés", affirme Aleksander. "Prix de rachat: 40 000 euros !" Voilà qui ne ferait pas son affaire, lui qui a réuni deux appartements pour former un vaste pied-à-terre avec vue sur mer. L'histoire du couple est singulière: "Nous habitions les quartiers chics mais Julia souffre d'asthme. En fait, l'air est plus pur ici. Et regardez ce panorama!" Des fenêtres du salon, la Méditerranée apparaît plein cadre.Dix-huit ans que le couple a choisi d'habiter là, sans rien ignorer de la misère qui les entoure: les marchands de sommeil, les gamins arrivés de Mayotte ou des Comores qui passent l'hiver en tongs, la saleté des espaces communs, les ascenseurs qui suintent l'urine... "La destruction ne ferait que déplacer ces problèmes. Mieux vaut une réhabilitation, qui en plus coûte beaucoup moins cher au contribuable", estime Aleksander. Avant qu'une décision soit prise, les pavillons et les cités vont devoir cohabiter et inventer une mixité sociale ici inconnue.

15.4.08

Philippe Chiambaretta, l'architecte bling-bling.

Le 27 mars dernier, au MAC, il y avait une conférence de Philippe CHIAMBARETTA sur le thème : ENTRE EXCEL ET PHOTOSHOP… ça promettait !
Bref, je m’y suis rendu et je n’ai pas été déçu.
Première remarque complètement gratuite, le mec il maîtrise peut-être bien Excel ou Photoshop mais concernant Word, c’est pas ça ! Je ne veux pas être chiant mais une faute par slide c’est quand même pas terrible pour un mec qui se revendique comme un ultra contemporain, super bien dans la société d’aujourd’hui, top techno, top life quoi…
Ensuite, il se présente comme un économiste de formation puis ingénieur devenu architecte sur le tard. Il précise aussi qu’il est passionné par l’art contemporain bien sûr… Son parcours, sa vie ont fait qu’il a une approche systémique de l’architecture, pardon une stratégie comme il le dit. Il explique et revendique sa méthode conceptuelle entre rigueur et créativité. Entre science et culture… Bref, comment se construire à posteriori un discours là où il n’y en a pas. Car le problème, c’est que le bonhomme n’a pas de discours. Et quand on est un architecte parmi tant d’autres, qu’on produit une architecture très banale, bah on n’a rien à dire. Alors il égrène des lieux communs qu’un étudiant en architecture de troisième année ne tient plus : les tours mixtes ça ne marche pas, le HQE c’est pas bien y a vachement mieux aux States…
Pas de discours, pas d’architecture ou si peu mais l’ego de croire qu’il a inventé quelque chose d’Énorme (la classification typologique en tableau Excel !) et la prétention crasse des pseudo intellectuels de vouloir créer une revue, lieu de rencontre entre artiste, architecte, économiste… Adopter MVRDV pour se construire un discours en décalage observant l’évolution du monde, copier BOERI pour l’idée de la revue, prendre la posture de refuser de faire du logement privé, faire des projets à la rencontre de l’art contemporain et de l’architecture ; voilà les recettes de Philippe CHIAMBARETTA, l’architecte qui confond copie et culture, Excel et littérature, rentabilité et convictions, art et paillettes! Quelle belle stratégie !
La seule vraie question, c’est comment un mec sans talent particulier a réussi à passer de l’architecture expérimentale obscure (un musée en Ukraine, une boite de lumière…) au projet de deux tours jumelles à La Défense (projet vu, revu et rerevu ) ? Et puis comment il arrive à vivre le monsieur, car ce n’est pas avec sa façade à Tours (au demeurant le seul projet présenté vraiment intéressant…) qu’il a réussi à convaincre un promoteur de lui payer les dizaines d’images et de films d’études pour ses deux tours ?Bon la réponse, je l’ai, je suis allé sur son site (http://www.pca-architecture.com/) et j’ai vu des projets au kilomètre, propres certes, mais sans plus ; en tout cas pas de quoi faire une conférence. Et de ceux là… chut, Philippe CHIAMBARETTA, l'architecte stratége, n’en parle pas !

12.3.08

Qu'est ce qui faut pas faire pour s'acheter une Porsche

L'architecte vient de concevoir le nouveau flacon du parfum "L'Homme" d'Yves Saint Laurent. Phallique, mais light... et là on commence à rire.


Monsieur commence en annoncant que le mâle change! L'architecte répond d'abord avec ses mains. Il s'empare de la chose, la fait rouler, la met dans sa poche, comme un cigare. «Ce n'est pas un objet mode que j'ai conçu, explique t-il. C'est un objet architectural. A force de regarder dans les aéroports les flacons de parfums pour homme, des masses toujours orthogonales, je voulais rompre avec cette lourdeur et certaines «culculteries» clinquantes. J'ai imaginé une forme légère, que l'on pouvait prendre en main, avoir sur soi, qui cesserait de trôner dans les salles de bain. J'ai aussi réfléchi à la représentation de la virilité, que j'ai exprimée de manière fragile en jouant sur la finesse du verre, le presque rien, la douceur, la lumière qui traverse le parfum. J'ai ajouté un petit élément précieux, un flotteur lumineux qui marque le niveau du parfum. Il évoque pour moi la poésie des bouchons de pêche. Sa symbolique phallique est parfaitement assumée. C'est un objet témoin de l'époque, où le mâle change, pour une marque qui allie la culture et l'audace, où j'ai pu jouer le détournement, où je me suis retrouvé.»


Bon, rien à dire Jean, c'est minable mais l'évocation poétique du bouchon de pêche pour vendre un parfum, c'est quand même énorme ! A quand ton rouleau de PQ ?

13.2.08

Quand l'Ordre fait un peu de com...

Manifeste pour les villes

« L’architecture ne peut sauver le monde
mais elle peut donner le bon exemple »
Alvar Aalto

Maires, Citoyens,
C’est
sur votre commune que se construisent chaque jour notre
identité et notre culture.
Mais cette histoire collective qui a su créer patrimoine et richesse
économique tout en rassemblant la nation est aujourd’hui fragile
et c’est à vous qu’il appartient de permettre qu’elle se poursuive.
Car nos villes se défont en même temps qu’elles s’étalent.
L’urbanisation non maîtrisée qui consomme plus de 50 000
hectares par an génère des coûts sans réelle contrepartie pour
la collectivité et condamne le citoyen à un isolement accru, un
suréquipement automobile, des trajets chronophages.
Le monde hésite entre sa beauté et son désastre.
Il vous revient de rebâtir des villes qui réconcilient au lieu de
diviser tout en répondant durablement aux aspirations de notre
temps et à celles des générations futures ; les expériences d’écoquartiers
constituent un laboratoire des villes telles que nous les
souhaitons : solidaires, innovantes et belles.
Des villes plus solidaires
Pour retrouver ces lieux de mixité sociale dans lesquels s’enracinent
les valeurs de la République, chacune de nos villes doit offrir à nos
concitoyens, tout au long de leur vie, la possibilité d’un habitat
adapté à leurs besoins et ressources. Il manque aujourd’hui en
France 800 000 logements, dont 500 000 logements sociaux, et,
à ce titre, le respect de la loi Solidarité et Renouvellement Urbain
est essentiel.
Il faut privilégier la constitution de quartiers intégrant les
fonctions nécessaires à l’équilibre du bien vivre : la ville de demain
doit offrir à l’échelle du piéton, le travail, le logement et le loisir.
Dès maintenant, les emplois, les commerces, les services, l’habitat,
sans oublier les centres commerciaux devenus de nouveaux lieux
de convivialité, doivent être reliés entre eux par un ensemble de
réseaux de transports en commun et des circulations douces
permettant une desserte satisfaisante de l’agglomération et de
ses périphéries.
La maîtrise foncière publique et volontaire reste la condition
indispensable à la réalisation de ces objectifs.
Des villes plus respectueuses de l’environnement et des
générations futures
Pour limiter l’étalement urbain et préserver les ressources
naturelles, préférons la ville compacte !
Sanctuarisons les espaces naturels existant entre les zones
urbanisées pour protéger les agglomérations.
Encourageons des formes d’habitat plus cohérentes avec le
développement durable et permettant de satisfaire les aspirations
de nos concitoyens en matière de nouveaux modes de vie.
Développons l’écologie urbaine.
Soutenons l’innovation en matière d’utilisation
des matériaux et
de conception architecturale, puisque c’est dans la matière grise
que se trouve le premier gisement d’économies d’énergie.
N’écartons pas les opérations de réhabilitation
des quartiers et
des bâtiments existants plutôt que leurs destructions violentes ;
privilégions la préservation du lien social.
Des villes plus belles et plus conviviales
Les villes doivent être la fierté de leurs habitants. Pour qu’elles
le deviennent ou qu’elles le demeurent, les architectes souhaitent
promouvoir une architecture du quotidien, de l’audace et de l’art
de vivre.
Maires, Citoyens, 80 % des Français vivent aujourd’hui en milieu
urbain.
En mettant à votre service leurs réflexions, leur savoir-faire
et leur enthousiasme, les architectes proposent que la culture
architecturale soit présente et vivante dans chaque débat organisé
autour des opérations d’aménagement de votre territoire.
La France d’aujourd’hui a besoin d’architectures
pour
produire du lien et du lieu, pour articuler la ville d’hier avec
celle de demain.

6.2.08

Dubaï provençal

Aujourd'hui Constructa a présenté officiellement ses projets de tours... Zaha Hadid a toujours la plus grosse ! ouf...

5.2.08

Patrimoine mondial de l'UNESCO: la France propose Le Corbusier

La ministre de la Culture Christine Albanel a signé mercredi, au nom de la France et en association avec cinq autres pays, le dossier de candidature à l'inscription en 2009, dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, de l'oeuvre architecturale et urbaine de Le Corbusier.
La signature a eu lieu en présence des ambassadeurs auprès de l'UNESCO des pays associés, Allemagne, Argentine, Belgique, Japon et Suisse, où se trouvent, avec la France, les 22 oeuvres présentées.
Selon le projet, initié en 2002 par la Fondation Le Corbusier à Paris et le ministère de la Culture français, l'oeuvre de Le Corbusier "possède un caractère universel sur le plan historique, comme contribution fondamentale à l'architecture et à l'urbanisme moderne du XXe siècle". Ses réalisations sont reconnues comme autant d'"oeuvres majeures et constituent autant de dates-clefs de l'histoire de l'architecture", ajoute le dossier.
Charles Edouard Jeanneret-Gris, né à La Chaux De Fonds (Suisse) le 6 octobre 1887, et connu sous le pseudonyme de Le Corbusier (1887-1965) a été l'un des premiers, sinon le premier architecte, à construire dans le monde entier.
Architecte, urbaniste, mais également peintre, sculpteur et écrivain, il a construit principalement en France, en Inde et en Suisse, mais également en Allemagne, en Argentine, en Belgique, au Japon, en Russie, aux Etats-Unis, en Irak et en Tunisie.
Les oeuvres présentées selon sept catégories, sont les suivantes :
La résidence-atelier : Maison Guiette, Anvers, Belgique, Maison Cook, Boulogne-sur-Seine, France
La maison individuelle : Maison Jeanneret-Perret et Maison Schwob, La Chaux-de-Fonds, Suisse ; Maisons La Roche et Jeanneret, Paris, France ; Villa le Lac, Corseaux, Suisse ; Villa Savoye, Poissy, France ; Maison du Docteur Curutchet, La Plata, Argentine ; Maisons Jaoul, Neuilly-sur-Seine, France.
L'habitat standardisé: Cité Frugès, Pessac, France ; Maisons du Weissenhof-Siedlung, Stuttgart, Allemagne ; Cabanon de Le Corbusier, Roquebrune-Cap-Martin, France.
L'habitat collectif : Cité de refuge de l'Armée du Salut, Paris ; Immeuble Clarté, Genève, Suisse ; Pavillon Suisse à la Cité universitaire, Paris ; Immeuble Molitor/ Appartement LC, Paris ; Unité d'habitation, Marseille.
L'architecture sacrée : Chapelle Notre-Dame-du-Haut, Ronchamp, France ; Couvent Sainte-Marie-de-la-Tourette, Eveux-sur-Arbresle, France.
Les grands programmes standards type : Usine Claude et Duval, Saint-Dié, France ; Musée des beaux Arts, Tokyo, Japon.
Urbanisme: Site de Firminy-Vert, Firminy, France

31.1.08

Kengo Kuma à Marseille

Dans quelques années, Marseille risque bien d'être une destination très prisée des amateurs d'architecture. Après Jean Nouvel et Zaha Hadid, c'est au tour du Japonais Kengo Kuma de décrocher un projet au pays de Pagnol.

Vainqueur d'un concours organisé récemment, l’architecte japonais réalisera en effet un nouveau bâtiment pour le Fonds régional d'art contemporain, en collaboration avec l’agence parisienne Toury Vallet. Lancé par la Région Provence Alpes Côte d’Azur, ce projet de 9,8 millions d’euros verra le jour en 2011 dans le périmètre d’Euroméditerranée. Ce bâtiment de 5433 m2 abritera plusieurs espaces dédiés aux expositions, conférences, ressources documentaires et à la restauration. Volumétriquement, le bâtiment sera creusé par endroit de façon à faire apparaître, par transparence, des oeuvres en rue.

Ce projet s'inscrit dans la vaste restructuration qui attend Marseille ses prochaines années. Ainsi, le chantier du futur siège du groupe maritime CMA CGM, une tour conçue par Zaha Hadid, a débuté en mars dernier dans les anciens docks de la ville. D'autres projets d'envergure sont également annoncés, comme le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, de Rudy Ricciotti; une tour de 130 mètres signée Jean Nouvel; ou encore un projet mixte de Massimiliano Fuksas.

26.1.08

Architectes, ne vous occupez plus de rien, la police est là.


Violences urbaines : la police s'empare de la
rénovation des quartiers
LE MONDE | 26.01.08

Ne plus construire de dalles d'où des émeutiers pourraient lancer des pierres. Positionner des plots en béton devant les commerces risquant d'être visés par une voiture-bélier. Supprimer les auvents devant les halls d'immeubles pour empêcher les rassemblements de jeunes... Dans une logique de prévention de la délinquance, le ministère de l'intérieur entend peser de plus en plus sur les choix urbanistiques, notamment pour les aménagements importants des quartiers.


Jusque-là ponctuelles, ces interventions vont se multiplier avec la mise en oeuvre d'une disposition de la loi de la prévention de la délinquance du 5 mars 2007, rendant obligatoire la réalisation d'études de sécurité publique pour les projets les plus sensibles. En jouant sur le facteur "urbanisme", le ministère de l'intérieur souhaite ainsi "dissuader les passages à l'acte", "bloquer" et "retarder" les actions malveillantes, en "réduire leurs effets" et faciliter l'intervention des forces de l'ordre, comme l'explique une note interne de la direction centrale de la sécurité publique.

Le ministère de l'intérieur s'appuie sur l'expérience acquise, depuis des années, par les organismes HLM, les entreprises de transports publics et des collectivités locales dans la prise en compte de la dimension sécuritaire, en amont, au moment des constructions. Il dispose également d'informations cartographiques sur les lieux les plus criminogènes et d'analyses sur les habitudes des délinquants. "Les policiers de terrain connaissent leur territoire et les erreurs d'aménagement qui compliquent leur travail ou facilitent celui des délinquants", explique le commissaire Philippe Tireloque, responsable du bureau du conseil en sécurité urbaine au ministère de l'intérieur.

Les consignes ont déjà commencé à être intégrées dans les rénovations urbaines conduites depuis 2003. Une convention lie même l'Agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) et le ministère de l'intérieur depuis 2006. "Dans les opérations conduites par l'ANRU, on constate que l'avis des directions départementales de la sécurité publique est demandé de plus en plus souvent", note Béatrix Mora, qui suit ces dossiers pour l'Union sociale pour l'habitat. Les préfets, en particulier, se font les relais, très efficaces, des analyses policières.

Les conseils apportés par la police touchent des domaines extrêmement variés. Par exemple pour lutter contre les violences urbaines. "Lors des émeutes, on fait face à des jets de projectiles venant des immeubles. On défend donc la suppression des toits plats, qui permettent le stockage des pierres et la circulation d'un immeuble à un autre, pour préférer des toits pentus", souligne M. Tireloque. Le même raisonnement vaut pour les passerelles surplombant les routes, comme à Evry : l'intérieur suggère de les supprimer, surtout "si elles présentent un risque de détournement d'usage (squat, racket) ou de sécurité pour les services de police ou de secours (jets de projectiles)".

Il préconise également de couper les "coursives", comme à Toulouse, et de casser ou de couvrir les "dalles", comme à Argenteuil, qui constituent des "points noirs" de la sécurité (jets de pierre, points de guet, etc.). Le ministère suggère d'enterrer les containers à ordures pour éviter les incendies, de choisir du mobilier urbain résistant aux dégradations et de protéger les points de distribution électrique pour parer les coupures de courant par les émeutiers.

La police entend aussi éviter les constructions gênant son travail quotidien. "Sur les parkings extérieurs ont été installés des dispositifs empêchant l'installation des gens du voyage. Mais dans certains cas, cela interdit aussi le passage des cars de police", relève M. Tireloque. Les quartiers où la circulation des véhicules de police est impossible, comme celui de la Grande-Borne, à Grigny (Essonne), sont proscrits par le ministère.

Celui-ci relaie aussi les inquiétudes des organismes HLM face aux occupations sauvages de halls d'immeubles. Par exemple, en suggérant de ne plus construire d'auvents, qui facilitent les regroupements de jeunes en leur offrant un abri. Ou en choisissant d'encastrer les boîtes à lettres pour éviter les dégradations.

L'éclairage constitue un autre domaine d'intervention. Dans ses fiches techniques, le ministère de l'intérieur préconise une intensité minimale, variable selon les lieux : 22 lux en extérieur, 40 voire 80 lux, pour un parking. La police attire aussi l'attention sur les effets pervers des haies trop hautes qui peuvent masquer une agression. "La visibilité est un élément central de la prévention. Etre vu et voir assez loin est un des premiers facteurs de tranquillité", note Eric Chalumeau, directeur d'Icade-Suretis, une filiale du groupe immobilier chargée de la prévention de l'insécurité, et auteur d'un Guide des études de sûreté et de sécurité publique (La Documentation française).

Mais cette prévention s'effectue aussi de manière plus douce. Depuis une dizaine d'années, les organismes HLM privilégient la "résidentialisation" de leurs constructions grâce à des haies, des murets ou des barrières. L'idée est de répondre à la demande des habitants de bénéficier d'une plus grande intimité. C'est aussi un moyen jugé efficace pour séparer l'espace public et l'espace privé et donc prévenir "occupations sauvages" et cambriolages. "On ne touche évidemment pas aux causes profondes de la délinquance. Mais tout ceci peut avoir un impact sur le passage à l'acte", résume M. Chalumeau.

Luc Bronner