En ce moment à Marseille, les architectes peuvent boire à l'oeil tous les soirs... Alors en attendant le classement des meilleurs traiteurs ou des apéros les plus généreux... voilà encore une invitation. Et d'habitude les apéros du Forum sont... copieux !
16.2.07
15.2.07
14.2.07
Usine à vendre... suite !
Ce qui est bien à Marseille, c'est qu'il y a pleins d'usines qui ferment !
La plupart du temps, on les rase… et on en fait un beau centre commercial ou pire un grand lotissement.
Ce qui est bien à Marseille, c'est qu'il y a pleins d'usines qui ferment !
Seita, Les abattoirs, Friche de la Belle de Mai, Nestlé, Pouillon, Docks des Suds ou pas, Silo, Rivoire & Carré, Station Alexandre… Les marques, les lieux, les architectes se mélangent, se confondent, se récupèrent, se boboisent, se transforment ou s’échouent ; jetant et oubliant vite les travailleurs historiques, les premiers occupants de ces murs.
Ce qui est bien à Marseille, c'est qu'il y a pleins d'usines qui ferment !
Mais un jour, des usines il n’y en aura plus ! Et alors, certains architectes qui ont fait leurs beurres en les réhabilitant allant même jusqu’à croire qu’ils avaient inventé un style architectural (!) propre à Marseille, iront rejoindre les chômeurs des usines… Mais non, je déconne, il y aura toujours des bâtiments à réhabiliter, aujourd’hui encore les Sucres Saint-Louis annonce leur fermeture future…
La plupart du temps, on les rase… et on en fait un beau centre commercial ou pire un grand lotissement.
Ce qui est bien à Marseille, c'est qu'il y a pleins d'usines qui ferment !
Seita, Les abattoirs, Friche de la Belle de Mai, Nestlé, Pouillon, Docks des Suds ou pas, Silo, Rivoire & Carré, Station Alexandre… Les marques, les lieux, les architectes se mélangent, se confondent, se récupèrent, se boboisent, se transforment ou s’échouent ; jetant et oubliant vite les travailleurs historiques, les premiers occupants de ces murs.
Ce qui est bien à Marseille, c'est qu'il y a pleins d'usines qui ferment !
Mais un jour, des usines il n’y en aura plus ! Et alors, certains architectes qui ont fait leurs beurres en les réhabilitant allant même jusqu’à croire qu’ils avaient inventé un style architectural (!) propre à Marseille, iront rejoindre les chômeurs des usines… Mais non, je déconne, il y aura toujours des bâtiments à réhabiliter, aujourd’hui encore les Sucres Saint-Louis annonce leur fermeture future…
Ce qui est bien à Marseille, c'est qu'il y a pleins d'usines qui ferment et qu'Éric Castaldi va encore nous pondre un beau projet !
6.2.07
30 000 euro !
ou comment le CAUE des Bouches-du-Rhône fait la promo de l’architecture contemporaine (son job…) en utilisant les moyens les plus modernes… Un petit malin en communication a réussi à vendre aux couillons du CAUE l’idée géniale de créer une chaîne de télé sur l’Architecture régionale.
Sur http://www.archi-tv.com/index_pc.asp , pour illustrer la vivacité d’une création architecturale régionale vivante, dynamique et contemporaine, les créateurs de cette chaîne n’ont rien trouvé de mieux que de présenter un projet quelconque dans une municipalité qui élève une marina kitsch au rang de monument essentiel de l’histoire de l’architecture.
Finalement, les nullards du CAUE se révèlent. Leur vision de l’architecture n’est que réhabilitations et néovernacularisme faussement provençal sans ambitions, sans culture, sans curiosité mais avec des moyens, puisque ce sont quand même 30 000 euro qui ont été dépensés pour cette sombre merde !
1.2.07
Hommage à Roger Pailhas, un galeriste audacieux
A Marseille, l'art contemporain ne serait rien, ou pas grand-chose, sans lui : galeriste gouailleur et engagé, Roger Pailhas a présenté dans son espace du Vieux-Port quelques très grands plasticiens, tout en soutenant la création locale. Il était donc naturel que le Musée d'art contemporain (MAC) de la ville rende hommage à ce personnage décédé en 2005.
L'exposition fait revivre sa passion pour l'art à travers de nombreux documents, lettres et cartons d'invitation, et surtout une cinquantaine des oeuvres passées entre les mains de cet habile marchand. Jean-Michel Basquiat, Daniel Buren, Jeff Wall, Dan Graham... Ces artistes sont tous intervenus dans la lumineuse galerie désormais fermée. Présents dans cette vaste exposition posthume, ils disent l'audace de ce fils de menuisier, père de l'actrice de cinéma Géraldine Pailhas.
Invitant un petit nombre de galeries pointues, Roger Pailhas n'eut pas peur d'offrir à Marseille sa propre foire d'art contemporain. Baptisée Art Dealers, cette micro-FIAC joua un joli rôle dans la sensibilisation des quelques grands collectionneurs que compte la cité phocéenne. Tout comme le centre d'art qu'il ouvrit avant même de se lancer dans l'aventure de la galerie. Tous deux donnaient à la ville l'allure d'une petite capitale de l'art : un statut que cette exposition tend à prolonger.
Avec son alignement de travées de béton, l'espace du MAC de Marseille s'avère difficile, et plus d'un artiste s'y est cassé les dents. Les commissaires de l'exposition, Jean-Louis Maubant, ancien directeur de l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne, et Thierry Ollat, tout nouveau directeur du MAC, ont opté pour la simplicité : à chaque artiste son espace.
En collaboration avec la veuve du galeriste, ils ont aussi reconstitué certains de ses stands de foire. C'est là que se révélait au mieux son audace, quand il confiait leur conception à des artistes. L'architecte marseillais Rudy Ricciotti a imaginé l'un d'eux, ainsi que le designer-plasticien hollandais Joep van Lieshout, dont Roger Pailhas contribua à faire connaître et diffuser la production en France. On retrouve d'ailleurs dans une des salles ses célèbres éviers orange et toilettes jaunes.
Doté d'un oeil visionnaire, Roger Pailhas fut aussi le premier galeriste de Pierre Huyghe et un des plus fervents défenseurs de cet artiste débutant, désormais exposé dans le monde entier. Le MAC propose d'en redécouvrir quelques raretés, dont ces premières photographies où Huyghe mettait en abîme la photo d'un chantier enchâssée dans sa propre réalité. Egalement présenté, un petit bijou de film réalisé autour de la voix française de Blanche-Neige, qui raconte d'un ton aigrelet son combat contre Walt Disney pour faire reconnaître ses droits.
Mais la particularité de Pailhas, et donc de l'exposition, c'est surtout de mêler grandes pointures et novices. Olivier Millagou, Corinne Marchetti ou Katia Bourdarel : il a beaucoup fait pour ces artistes locaux, aujourd'hui reconnus sur la scène nationale. Il n'eut malheureusement pas le temps de faire avec eux le travail qu'il réalisa avec Richard Baquié, Marseillais célébré en son temps et mort en 1996. Voitures en ruine, découpées, cabossées, transformées en chambres froides ou en laboratoires mystérieux : les installations de ce magistral sculpteur, un peu oublié, ont marqué les années 1980 et 1990.
Présentées en ouverture de l'exposition, elles n'ont rien perdu de leur force. Ces carcasses de métal donnent à l'ensemble une note expérimentale et quelque peu tragique qui la résume bien.
L'exposition fait revivre sa passion pour l'art à travers de nombreux documents, lettres et cartons d'invitation, et surtout une cinquantaine des oeuvres passées entre les mains de cet habile marchand. Jean-Michel Basquiat, Daniel Buren, Jeff Wall, Dan Graham... Ces artistes sont tous intervenus dans la lumineuse galerie désormais fermée. Présents dans cette vaste exposition posthume, ils disent l'audace de ce fils de menuisier, père de l'actrice de cinéma Géraldine Pailhas.
Invitant un petit nombre de galeries pointues, Roger Pailhas n'eut pas peur d'offrir à Marseille sa propre foire d'art contemporain. Baptisée Art Dealers, cette micro-FIAC joua un joli rôle dans la sensibilisation des quelques grands collectionneurs que compte la cité phocéenne. Tout comme le centre d'art qu'il ouvrit avant même de se lancer dans l'aventure de la galerie. Tous deux donnaient à la ville l'allure d'une petite capitale de l'art : un statut que cette exposition tend à prolonger.
Avec son alignement de travées de béton, l'espace du MAC de Marseille s'avère difficile, et plus d'un artiste s'y est cassé les dents. Les commissaires de l'exposition, Jean-Louis Maubant, ancien directeur de l'Institut d'art contemporain de Villeurbanne, et Thierry Ollat, tout nouveau directeur du MAC, ont opté pour la simplicité : à chaque artiste son espace.
En collaboration avec la veuve du galeriste, ils ont aussi reconstitué certains de ses stands de foire. C'est là que se révélait au mieux son audace, quand il confiait leur conception à des artistes. L'architecte marseillais Rudy Ricciotti a imaginé l'un d'eux, ainsi que le designer-plasticien hollandais Joep van Lieshout, dont Roger Pailhas contribua à faire connaître et diffuser la production en France. On retrouve d'ailleurs dans une des salles ses célèbres éviers orange et toilettes jaunes.
Doté d'un oeil visionnaire, Roger Pailhas fut aussi le premier galeriste de Pierre Huyghe et un des plus fervents défenseurs de cet artiste débutant, désormais exposé dans le monde entier. Le MAC propose d'en redécouvrir quelques raretés, dont ces premières photographies où Huyghe mettait en abîme la photo d'un chantier enchâssée dans sa propre réalité. Egalement présenté, un petit bijou de film réalisé autour de la voix française de Blanche-Neige, qui raconte d'un ton aigrelet son combat contre Walt Disney pour faire reconnaître ses droits.
Mais la particularité de Pailhas, et donc de l'exposition, c'est surtout de mêler grandes pointures et novices. Olivier Millagou, Corinne Marchetti ou Katia Bourdarel : il a beaucoup fait pour ces artistes locaux, aujourd'hui reconnus sur la scène nationale. Il n'eut malheureusement pas le temps de faire avec eux le travail qu'il réalisa avec Richard Baquié, Marseillais célébré en son temps et mort en 1996. Voitures en ruine, découpées, cabossées, transformées en chambres froides ou en laboratoires mystérieux : les installations de ce magistral sculpteur, un peu oublié, ont marqué les années 1980 et 1990.
Présentées en ouverture de l'exposition, elles n'ont rien perdu de leur force. Ces carcasses de métal donnent à l'ensemble une note expérimentale et quelque peu tragique qui la résume bien.
"Roger Pailhas, l'art d'une vie", Musée d'art contemporain, 69, avenue d'Haïfa, Marseille-8e. Tél. : 04-91-25-01-07. De 10 heures à 17 heures sauf le lundi. 4 €. Jusqu'au 7 avril.
Bérénice Bailly - LE MONDE - 24.01.07
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