Que se passe t'il lorsqu'on se met à lire deux articles sur Internet en parallèle ?
On se met peut-être à avoir des idées ?
Premier article, lu dans le quotidien LA MARSEILLAISE du 22 décembre, écrit par Antonio MOREIRA.
Médecins du Monde tire le bilan de l’opération des tentes pour les SDF (Paris) avec une action de sensibilisation nationale qui lie grande précarité et mauvaise santé.
La campagne parisienne de l’ONG avait attiré les foudres de certains riverains qui ne voulaient pas que les tentes " Quechua " s’accrochent à leur trottoir. La délégation marseillaise n’a pas pour l’heure joué de cette carte spectaculaire. " Le sens de notre action aujourd’hui est de faire pression pour que tous aient accès à un toit. La réalité parisienne est sans doute encore plus dure à cet égard. Ce qui explique qu’on ne l’ait pas adoptée ici ", précise le Dr Xavier Carrard, délégué régional de Médecins du Monde.Régulièrement, l’ONG française fait le point sur les difficultés sociales croissantes du public qui aboutit à son " dispensaire " de l’avenue Rostand. Mais en l’occurrence il s’agit de se pencher sur le retentissement physique et psychologique des plus démunis parmi les démunis. En 2003, en plein hiver c’est l’annonce de la mort d’un sans-abri qui décide les docteurs Pierre Tivoli et Denise Clément d’envisager une mission de rue. " Nous avons une approche généraliste. La prise de contact est essentielle. Evidemment, il ne s’agit pas d’imposer d’emblée un examen clinique à des personnes totalement « dés-insérées » qui se méfient de toutes les instances ", explique Denise Clément.Le tableau clinique qui est ressorti de ce travail de " maraude " met l’accent sur la pathologie mentale, viennent ensuite les affections respiratoires. Mais là encore, le Dr Denise Clément, pour que les médias ne simplifient pas à outrance. " 70% des personnes que l’on a rencontré sont en souffrance psychique, ce qui ne veut pas dire qu’ils ont une maladie mentale. 30% d’entre eux en revanche souffrent d’une dépression grave ou d’une psychose. Les problèmes de dépendance à l’alcool sont très largement partagés. Mais pour ceux qui sont à la rue, les affubler du mot d’alcoolique, c’est une stigmatisation supplémentaire que de toute façon ils ne pourront surmonter tous seuls. "Sans toit et au vu des difficultés actuelles pour obtenir auprès des associations une domiciliation, l’entretien de la santé est une gageure. L’équipe mobile en fréquentant ceux qui sont à la rue fait remonter le caractère inadapté des centres d’hébergement d’urgence. " C’est aussi violent que dans la rue sauf que c’est entre quatre murs. Seuls les moins marginaux, les travailleurs pauvres, sont assez forts pour le supporter. Les tentes ont démontré que les SDF avaient aussi besoin d’intimité. La solitude tue, mais si l’on est à tout moment accessible aux regards scrutateurs on ne peut pas penser à un début de sortie de la galère ", conclut-elle.
La campagne parisienne de l’ONG avait attiré les foudres de certains riverains qui ne voulaient pas que les tentes " Quechua " s’accrochent à leur trottoir. La délégation marseillaise n’a pas pour l’heure joué de cette carte spectaculaire. " Le sens de notre action aujourd’hui est de faire pression pour que tous aient accès à un toit. La réalité parisienne est sans doute encore plus dure à cet égard. Ce qui explique qu’on ne l’ait pas adoptée ici ", précise le Dr Xavier Carrard, délégué régional de Médecins du Monde.Régulièrement, l’ONG française fait le point sur les difficultés sociales croissantes du public qui aboutit à son " dispensaire " de l’avenue Rostand. Mais en l’occurrence il s’agit de se pencher sur le retentissement physique et psychologique des plus démunis parmi les démunis. En 2003, en plein hiver c’est l’annonce de la mort d’un sans-abri qui décide les docteurs Pierre Tivoli et Denise Clément d’envisager une mission de rue. " Nous avons une approche généraliste. La prise de contact est essentielle. Evidemment, il ne s’agit pas d’imposer d’emblée un examen clinique à des personnes totalement « dés-insérées » qui se méfient de toutes les instances ", explique Denise Clément.Le tableau clinique qui est ressorti de ce travail de " maraude " met l’accent sur la pathologie mentale, viennent ensuite les affections respiratoires. Mais là encore, le Dr Denise Clément, pour que les médias ne simplifient pas à outrance. " 70% des personnes que l’on a rencontré sont en souffrance psychique, ce qui ne veut pas dire qu’ils ont une maladie mentale. 30% d’entre eux en revanche souffrent d’une dépression grave ou d’une psychose. Les problèmes de dépendance à l’alcool sont très largement partagés. Mais pour ceux qui sont à la rue, les affubler du mot d’alcoolique, c’est une stigmatisation supplémentaire que de toute façon ils ne pourront surmonter tous seuls. "Sans toit et au vu des difficultés actuelles pour obtenir auprès des associations une domiciliation, l’entretien de la santé est une gageure. L’équipe mobile en fréquentant ceux qui sont à la rue fait remonter le caractère inadapté des centres d’hébergement d’urgence. " C’est aussi violent que dans la rue sauf que c’est entre quatre murs. Seuls les moins marginaux, les travailleurs pauvres, sont assez forts pour le supporter. Les tentes ont démontré que les SDF avaient aussi besoin d’intimité. La solitude tue, mais si l’on est à tout moment accessible aux regards scrutateurs on ne peut pas penser à un début de sortie de la galère ", conclut-elle.
Deuxième article, lu cette fois sur le blog ARCH*IDEA.
Après avoir été le support de nombreux projets architecturaux dans les années 60, les containers font aujourd'hui un retour en force dans les réflexions sur la ville et l'habitat.Simple effet de mode? Pas sûr…A Londres, Container City ressemble à un immense jeu de Lego dont les blocs sont empilés en ensemble asymétrique coloré. Avec des loyers moins chers que la moyenne londonienne, il n'en fallait pas plus pour que des artistes s'approprient ces immeubles originaux.Les 60 appartements, construits à partir de 123 conteneurs, sont empilés au bout d'un quai dans Docklands, un secteur maritime industriel de Londres.Même six ans après la construction de sa première phase, Container City intrigue encore les Londoniens. L'intérêt dépasse d'ailleurs largement les frontières de la ville puisque plusieurs villes comme New York, Las Vegas et Montréal semblent intéressées par le concept.L'idée est pourtant toute simple: en conservant l'enveloppe métallique des conteneurs, Eric Reynolds, le concepteur, obtient le revêtement extérieur de ses immeubles. Ne reste alors plus qu'à les isoler, à les empiler, à percer des fenêtres et à aménager l'intérieur comme n'importe quelle nouvelle construction.
Ce sont 30 années à recycler des édifices pour des clients au budget restreint qui ont amené tout naturellement l'homme d'affaires à utiliser ces boîtes métalliques comme matière première.Les conteneurs qu'il utilise mesurent 12 m de long sur 2,4 de large et comptent une hauteur sous plafond de 2,4 m: de quoi faire un petit studio mais cela n'empêche pas de souder quelques conteneurs les uns aux autres pour en faire des appartements plus vastes.
Lancé pour le passage à l'an 2000, le complexe de Container City ne devait comprendre que des ateliers pour les artistes londoniens -compte tenu des loyers exorbitant dans la capitale britannique- mais plusieurs locataires y ont élu domicile à temps complet.Environ 20 personnes vivent à Container City, précise le promoteur. C'est même devenu un des derniers endroits à la mode pour habiter.
"Nous avons une liste d'attente de personnes, artistes ou pas, qui veulent leur studio dans notre développement"Pour éviter que la popularité des studios ne fasse grimper les prix, Eric Reynolds tient à ce que son entreprise reste propriétaire du complexe et continue à louer les espaces.
"C'est ma façon de préserver les immeubles contre la spéculation et les hausses de prix. Il faut que ça reste abordable."
L'idée de vivre dans un quartier unique a aussi séduit plusieurs habitants de Container City.
Ce sont 30 années à recycler des édifices pour des clients au budget restreint qui ont amené tout naturellement l'homme d'affaires à utiliser ces boîtes métalliques comme matière première.Les conteneurs qu'il utilise mesurent 12 m de long sur 2,4 de large et comptent une hauteur sous plafond de 2,4 m: de quoi faire un petit studio mais cela n'empêche pas de souder quelques conteneurs les uns aux autres pour en faire des appartements plus vastes.
Lancé pour le passage à l'an 2000, le complexe de Container City ne devait comprendre que des ateliers pour les artistes londoniens -compte tenu des loyers exorbitant dans la capitale britannique- mais plusieurs locataires y ont élu domicile à temps complet.Environ 20 personnes vivent à Container City, précise le promoteur. C'est même devenu un des derniers endroits à la mode pour habiter.
"Nous avons une liste d'attente de personnes, artistes ou pas, qui veulent leur studio dans notre développement"Pour éviter que la popularité des studios ne fasse grimper les prix, Eric Reynolds tient à ce que son entreprise reste propriétaire du complexe et continue à louer les espaces.
"C'est ma façon de préserver les immeubles contre la spéculation et les hausses de prix. Il faut que ça reste abordable."
L'idée de vivre dans un quartier unique a aussi séduit plusieurs habitants de Container City.
Alors toujours pas d'idées ?
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