31.1.07
25.1.07
Remise du diplôme du Grand prix national de l’architecture 2006 à Rudy Ricciotti
Cher Rudy Ricciotti,
Monsieur le Président de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine,
cher François de Mazières,
Messieurs les Présidents,
Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux d’être présent parmi vous ce soir, dans ce haut lieu de l’architecture et du patrimoine, pour remettre le Grand Prix national de l’architecture 2006 à Rudy Ricciotti.
Ce Grand Prix, vous le savez, j’ai tenu à le relancer, afin qu’il marque, tous les deux ans, la reconnaissance de la France envers ses architectes de renom. En 2004, c’est la personnalité, l’œuvre et le talent de Patrick Berger qui ont été récompensés. Cette année, sur la base des propositions exprimées par plus d’un millier de personnalités qualifiées, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvres, journalistes, critiques, élus, responsables d’institutions et de lieux de diffusion, ainsi que je vous l’avais annoncé en avril 2006, c’est l’œuvre de Rudy Ricciotti qui a été choisie par le jury, que j’ai eu l’honneur de présider. C’est son parcours que nous allons célébrer ensemble.
Mais permettez-moi tout d’abord de dire quelques mots au sujet de la politique de l’architecture, à laquelle j’ai souhaité faire une place toute particulière, à la mesure des enjeux qu’elle représente, dès mon arrivée au ministère de la Culture et de la Communication.
L’année 2006 a été une année faste, puisqu’elle a vu s’ouvrir, ou se rouvrir, de nouveaux lieux de culture, au premier rang desquels le musée du Quai Branly, mais aussi le Musée des Arts décoratifs.
L’année qui vient verra encore de grands chantiers se clore et de nouveaux s’ouvrir. Je pense à la Philharmonie de Paris, dans le parc de La Villette, dont j’ai présidé récemment le jury pour le concours d’architecture, aux côtés du Maire de Paris. Je pense à la Cité de l’immigration à la Porte Dorée, à la Galerie des Gobelins et au Donjon du Château de Vincennes, qui ouvriront leurs portes cette année.
Je pense également à l’école nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine, dont la réalisation vient confirmer l’engagement du ministère de la Culture et de la Communication en faveur de l’amélioration des conditions de travail des étudiants, des enseignants et du personnel administratif. Depuis trois ans, ont été ainsi achevées l’extension de l’école de Montpellier, celle de Lille, celle de Grenoble et la restructuration de l’école de Versailles. Les travaux de construction et de restructuration des écoles de Paris Val-de-Seine, dans l’ancienne usine d’air comprimé de la SUDAC, de Nantes et de Paris Belleville, seront achevés en 2007.
Je pense enfin, bien évidemment, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, dont nous attendons prochainement l’ouverture définitive, et qui offrira à l'architecture contemporaine et historique un lieu de diffusion, d'expression et de formation, de partage et d'échange d'expériences, dans un Palais rénové, et conçu pour l'accueil des collections historiques, des expositions temporaires et des colloques. Le projet de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine est fondé sur le décloisonnement et la réconciliation, autour d’un triple équilibre : entre création et patrimoine, entre Paris, les régions et l’international, et enfin entre professionnels et grand public.
Elle contribuera à diffuser la connaissance de l’art de bâtir et du cadre de vie, une discipline sans doute encore insuffisamment connue du grand public, alors que son impact sur la vie quotidienne, sur le logement comme sur l’environnement urbain, est crucial. C’est pourquoi je suis convaincu que nos concitoyens doivent être sensibilisés à ses grands enjeux. Nous devons faire de l’architecture une culture partagée, une culture du vivre ensemble, du cadre de vie, de la ville et du paysage. « Vivre les villes » : c’est, vous le savez, le nom de la troisième édition de la manifestation qui se déroulera sur l’ensemble du territoire du 16 au 18 mars prochain. Créée en 2004, et conduite en partenariat avec les ministères en charge de l’équipement et du logement, cette manifestation a pour objectif de mobiliser tous les acteurs de l’aménagement de l’espace, pour mieux en faire partager les enjeux aux Français.
Toujours dans le but de promouvoir l’action des professionnels de notre cadre de vie, j’ai tenu à mettre en lumière les talents les plus remarquables, avec le Grand Prix national de l’architecture, mais aussi les nouvelles générations, avec les Nouveaux Albums, destinés à favoriser l’insertion professionnelle et l’accès à la commande, pour les architectes et désormais les paysagistes de moins de 35 ans. Tous ces jeunes professionnels bénéficient d’un important dispositif de communication et reçoivent le soutien d’un cercle de parrainage qui réunit de nombreux et puissants partenaires privés et publics. Une première exposition leur a été consacrée en novembre 2006, dont j’ai confié la réalisation à Karine Herman, lauréate 2003-2004 des Nouveaux albums des jeunes architectes, à l’occasion de l’inauguration partielle des espaces de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine.
Vous le savez, j’ai souhaité installer en 2005 auprès de moi un comité regroupant l’ensemble des Grands Prix, afin de les consulter de façon régulière sur des grands sujets d’actualité liés à l’architecture. Il n’existait auparavant, au ministère de la Culture et de la Communication, aucune instance consultative dans le champ de l’architecture. Ce comité réunit désormais tous les architectes lauréats du Grand prix national de l’architecture, ainsi que le président du Conseil national de l’ordre des architectes, et se tient au moins une fois par an. La réunion du comité s’est tenue aujourd’hui dans les locaux de la Cité. Elle s’est attachée à réfléchir aux conditions du doctorat en architecture.
Mais j’en viens à présent au Grand Prix national de l’architecture.
Si j’ai souhaité relancer ce Grand Prix en 2004, après cinq années d’absence, c’est avec le désir d’offrir de nouveau à cette profession une visibilité par l’excellence, à travers la reconnaissance d’un talent confirmé.
Le Grand Prix a donc été attribué en 2006 à Rudy Ricciotti, qui porte haut les couleurs de l’architecture française en France et dans le monde.
Cher Rudy Ricciotti, permettez-moi, avant de vous remettre ce diplôme du Grand Prix national de l’architecture, réalisé par Daniel Buren, d’évoquer, en quelques mots, votre remarquable parcours.
Né à Alger, grandi dans le Sud de la France, c’est en Suisse que vous obtenez votre premier diplôme, à l’école d’ingénieurs de Genève. Vous intégrez ensuite l’école d’architecture de Marseille, dont vous sortez en 1980.
Le Sud, et les Cités baignées de soleil, Bandol, Marseille, Toulon, Ramatuelle, ou encore Manosque, pour n’en citer que quelques-unes, sont votre terrain de prédilection.
Sudiste engagé, « combattant anxieux » - selon vos propres termes - vous réalisez des programmes très divers : salles de spectacles, musées, médiathèques, équipements culturels, mais également bâtiments administratifs, scolaires, villas, parkings et aménagement urbains. Vous entendez répondre à tous les défis programmatiques qui vous sont proposés.
Mais c’est incontestablement le Stadium de Vitrolles, en 1994, qui marque les esprits, et qui vous fait immédiatement remarquer, en France comme, déjà, hors de nos frontières. Contemporain des débats sur la transparence des édifices, les vues traversantes et les peaux de verre, vous n’hésitez pourtant pas à ficher dans le sol un monolithe de béton noir, teinté dans la masse, dont les percées millimétrées ne servent pas tant à faire entrer la lumière, qu’à la faire sortir, pour les besoins de sa vie nocturne. Il n’en fallait pas plus pour installer la légende de votre insoumission et de votre anticonformisme.Les commanditaires internationaux vous réclament très vite et vous réalisez le Pont de la Paix à Séoul, et la Philharmonique Nikolaisaal de Potsdam, dont la blancheur bosselée de la salle de concert vous vaut tous les éloges et vous fait reconnaître comme un architecte « flamboyant ».
Vous avez remporté de nombreux concours, notamment internationaux, ces dernières années. La Mostra de Venise vous a ainsi choisi pour édifier son nouveau palais dédié au cinéma. Et j’attends personnellement, avec beaucoup d’impatience, de découvrir vos nouvelles réalisations, pour le département des Arts de l’Islam du musée du Louvre, et pour le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille, qui promettent tous deux d’être de véritables morceaux de bravoure. A l’image du Pavillon noir, centre chorégraphique national, à Aix-en-Provence, que j’ai eu le plaisir d’inaugurer en octobre dernier auprès d’Angelin Preljocaj.
Vous êtes flamboyant, c’est entendu. Mais vous savez aussi être discret lorsque que le contexte le rend nécessaire. Par respect. Par adéquation. Par considération de l’homme et de son environnement.
Comme pour ces villas que vous semblez faire disparaître, en les enchâssant dans leurs collines, et pour lesquelles vous aménagez des ouvertures au « format cinémascope » sur ces paysages lumineux du Sud que vous aimez tant.
Vous êtes un architecte à la fois lyrique et pragmatique. Je n’oublie pas que vous êtes également ingénieur. Vous êtes encore amateur et collectionneur d’art contemporain. Mais, sans doute, aussi, par-dessus tout, et plus secrètement, poète. Le résultat tangible en est une souplesse remarquable dans les formes et les structures de vos projets. Du poète vous avez aussi la liberté absolue, et l’audace, qui vous fait relever tous les défis, de la restructuration des Grands Moulins, dans la ZAC Rive Gauche, pour leur réutilisation par l’Université de Paris VII, à la construction d’un Centre d’essai et d’expertise des missiles en Méditerranée, dans le port de Toulon, pour le compte de la direction générale pour l’armement. Vous ne semblez limité par aucune idée fixe, par aucun carcan. Vous préférez explorer toutes les richesses des possibilités structurelles et plastiques pour en faire des formes, non seulement de l’imagination, mais de la vie même des hommes.
Cher Rudy Ricciotti, je suis très heureux de vous remettre le diplôme du Grand Prix national de l’architecture.
Je suis très heureux d’être présent parmi vous ce soir, dans ce haut lieu de l’architecture et du patrimoine, pour remettre le Grand Prix national de l’architecture 2006 à Rudy Ricciotti.
Ce Grand Prix, vous le savez, j’ai tenu à le relancer, afin qu’il marque, tous les deux ans, la reconnaissance de la France envers ses architectes de renom. En 2004, c’est la personnalité, l’œuvre et le talent de Patrick Berger qui ont été récompensés. Cette année, sur la base des propositions exprimées par plus d’un millier de personnalités qualifiées, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvres, journalistes, critiques, élus, responsables d’institutions et de lieux de diffusion, ainsi que je vous l’avais annoncé en avril 2006, c’est l’œuvre de Rudy Ricciotti qui a été choisie par le jury, que j’ai eu l’honneur de présider. C’est son parcours que nous allons célébrer ensemble.
Mais permettez-moi tout d’abord de dire quelques mots au sujet de la politique de l’architecture, à laquelle j’ai souhaité faire une place toute particulière, à la mesure des enjeux qu’elle représente, dès mon arrivée au ministère de la Culture et de la Communication.
L’année 2006 a été une année faste, puisqu’elle a vu s’ouvrir, ou se rouvrir, de nouveaux lieux de culture, au premier rang desquels le musée du Quai Branly, mais aussi le Musée des Arts décoratifs.
L’année qui vient verra encore de grands chantiers se clore et de nouveaux s’ouvrir. Je pense à la Philharmonie de Paris, dans le parc de La Villette, dont j’ai présidé récemment le jury pour le concours d’architecture, aux côtés du Maire de Paris. Je pense à la Cité de l’immigration à la Porte Dorée, à la Galerie des Gobelins et au Donjon du Château de Vincennes, qui ouvriront leurs portes cette année.
Je pense également à l’école nationale supérieure d’architecture de Paris Val-de-Seine, dont la réalisation vient confirmer l’engagement du ministère de la Culture et de la Communication en faveur de l’amélioration des conditions de travail des étudiants, des enseignants et du personnel administratif. Depuis trois ans, ont été ainsi achevées l’extension de l’école de Montpellier, celle de Lille, celle de Grenoble et la restructuration de l’école de Versailles. Les travaux de construction et de restructuration des écoles de Paris Val-de-Seine, dans l’ancienne usine d’air comprimé de la SUDAC, de Nantes et de Paris Belleville, seront achevés en 2007.
Je pense enfin, bien évidemment, à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, dont nous attendons prochainement l’ouverture définitive, et qui offrira à l'architecture contemporaine et historique un lieu de diffusion, d'expression et de formation, de partage et d'échange d'expériences, dans un Palais rénové, et conçu pour l'accueil des collections historiques, des expositions temporaires et des colloques. Le projet de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine est fondé sur le décloisonnement et la réconciliation, autour d’un triple équilibre : entre création et patrimoine, entre Paris, les régions et l’international, et enfin entre professionnels et grand public.
Elle contribuera à diffuser la connaissance de l’art de bâtir et du cadre de vie, une discipline sans doute encore insuffisamment connue du grand public, alors que son impact sur la vie quotidienne, sur le logement comme sur l’environnement urbain, est crucial. C’est pourquoi je suis convaincu que nos concitoyens doivent être sensibilisés à ses grands enjeux. Nous devons faire de l’architecture une culture partagée, une culture du vivre ensemble, du cadre de vie, de la ville et du paysage. « Vivre les villes » : c’est, vous le savez, le nom de la troisième édition de la manifestation qui se déroulera sur l’ensemble du territoire du 16 au 18 mars prochain. Créée en 2004, et conduite en partenariat avec les ministères en charge de l’équipement et du logement, cette manifestation a pour objectif de mobiliser tous les acteurs de l’aménagement de l’espace, pour mieux en faire partager les enjeux aux Français.
Toujours dans le but de promouvoir l’action des professionnels de notre cadre de vie, j’ai tenu à mettre en lumière les talents les plus remarquables, avec le Grand Prix national de l’architecture, mais aussi les nouvelles générations, avec les Nouveaux Albums, destinés à favoriser l’insertion professionnelle et l’accès à la commande, pour les architectes et désormais les paysagistes de moins de 35 ans. Tous ces jeunes professionnels bénéficient d’un important dispositif de communication et reçoivent le soutien d’un cercle de parrainage qui réunit de nombreux et puissants partenaires privés et publics. Une première exposition leur a été consacrée en novembre 2006, dont j’ai confié la réalisation à Karine Herman, lauréate 2003-2004 des Nouveaux albums des jeunes architectes, à l’occasion de l’inauguration partielle des espaces de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine.
Vous le savez, j’ai souhaité installer en 2005 auprès de moi un comité regroupant l’ensemble des Grands Prix, afin de les consulter de façon régulière sur des grands sujets d’actualité liés à l’architecture. Il n’existait auparavant, au ministère de la Culture et de la Communication, aucune instance consultative dans le champ de l’architecture. Ce comité réunit désormais tous les architectes lauréats du Grand prix national de l’architecture, ainsi que le président du Conseil national de l’ordre des architectes, et se tient au moins une fois par an. La réunion du comité s’est tenue aujourd’hui dans les locaux de la Cité. Elle s’est attachée à réfléchir aux conditions du doctorat en architecture.
Mais j’en viens à présent au Grand Prix national de l’architecture.
Si j’ai souhaité relancer ce Grand Prix en 2004, après cinq années d’absence, c’est avec le désir d’offrir de nouveau à cette profession une visibilité par l’excellence, à travers la reconnaissance d’un talent confirmé.
Le Grand Prix a donc été attribué en 2006 à Rudy Ricciotti, qui porte haut les couleurs de l’architecture française en France et dans le monde.
Cher Rudy Ricciotti, permettez-moi, avant de vous remettre ce diplôme du Grand Prix national de l’architecture, réalisé par Daniel Buren, d’évoquer, en quelques mots, votre remarquable parcours.
Né à Alger, grandi dans le Sud de la France, c’est en Suisse que vous obtenez votre premier diplôme, à l’école d’ingénieurs de Genève. Vous intégrez ensuite l’école d’architecture de Marseille, dont vous sortez en 1980.
Le Sud, et les Cités baignées de soleil, Bandol, Marseille, Toulon, Ramatuelle, ou encore Manosque, pour n’en citer que quelques-unes, sont votre terrain de prédilection.
Sudiste engagé, « combattant anxieux » - selon vos propres termes - vous réalisez des programmes très divers : salles de spectacles, musées, médiathèques, équipements culturels, mais également bâtiments administratifs, scolaires, villas, parkings et aménagement urbains. Vous entendez répondre à tous les défis programmatiques qui vous sont proposés.
Mais c’est incontestablement le Stadium de Vitrolles, en 1994, qui marque les esprits, et qui vous fait immédiatement remarquer, en France comme, déjà, hors de nos frontières. Contemporain des débats sur la transparence des édifices, les vues traversantes et les peaux de verre, vous n’hésitez pourtant pas à ficher dans le sol un monolithe de béton noir, teinté dans la masse, dont les percées millimétrées ne servent pas tant à faire entrer la lumière, qu’à la faire sortir, pour les besoins de sa vie nocturne. Il n’en fallait pas plus pour installer la légende de votre insoumission et de votre anticonformisme.Les commanditaires internationaux vous réclament très vite et vous réalisez le Pont de la Paix à Séoul, et la Philharmonique Nikolaisaal de Potsdam, dont la blancheur bosselée de la salle de concert vous vaut tous les éloges et vous fait reconnaître comme un architecte « flamboyant ».
Vous avez remporté de nombreux concours, notamment internationaux, ces dernières années. La Mostra de Venise vous a ainsi choisi pour édifier son nouveau palais dédié au cinéma. Et j’attends personnellement, avec beaucoup d’impatience, de découvrir vos nouvelles réalisations, pour le département des Arts de l’Islam du musée du Louvre, et pour le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée de Marseille, qui promettent tous deux d’être de véritables morceaux de bravoure. A l’image du Pavillon noir, centre chorégraphique national, à Aix-en-Provence, que j’ai eu le plaisir d’inaugurer en octobre dernier auprès d’Angelin Preljocaj.
Vous êtes flamboyant, c’est entendu. Mais vous savez aussi être discret lorsque que le contexte le rend nécessaire. Par respect. Par adéquation. Par considération de l’homme et de son environnement.
Comme pour ces villas que vous semblez faire disparaître, en les enchâssant dans leurs collines, et pour lesquelles vous aménagez des ouvertures au « format cinémascope » sur ces paysages lumineux du Sud que vous aimez tant.
Vous êtes un architecte à la fois lyrique et pragmatique. Je n’oublie pas que vous êtes également ingénieur. Vous êtes encore amateur et collectionneur d’art contemporain. Mais, sans doute, aussi, par-dessus tout, et plus secrètement, poète. Le résultat tangible en est une souplesse remarquable dans les formes et les structures de vos projets. Du poète vous avez aussi la liberté absolue, et l’audace, qui vous fait relever tous les défis, de la restructuration des Grands Moulins, dans la ZAC Rive Gauche, pour leur réutilisation par l’Université de Paris VII, à la construction d’un Centre d’essai et d’expertise des missiles en Méditerranée, dans le port de Toulon, pour le compte de la direction générale pour l’armement. Vous ne semblez limité par aucune idée fixe, par aucun carcan. Vous préférez explorer toutes les richesses des possibilités structurelles et plastiques pour en faire des formes, non seulement de l’imagination, mais de la vie même des hommes.
Cher Rudy Ricciotti, je suis très heureux de vous remettre le diplôme du Grand Prix national de l’architecture.
Renaud Donnedieu de Vabres
Cité de l’architecture et du patrimoine - mercredi 24 janvier 2007
23.1.07
Incroyable mais vrai !
22.1.07
Le prix des meilleurs diplômes 2006
Comme chaque année le syndicat des architectes 13 remet le prix des meilleurs diplômes... Toujours intéressant d'assister à ce genre de soirée pendant laquelle une bonne partie de la profession dans une posture sadomasochiste s'apperçoit qu'elle est complétement ringardisée par des jeunes toujours plus forts !
Rdv mardi 30 janvier à 19.00 au syndicat.
Toute la lumière sur .....
Toute la lumière sur ..... la lumière du jour en architecture lors du prochain Après Midi de la Qualité Environnementale le Vendredi 26 Janvier. Cet Après Midi "spécial architecture" est organisé en partenariat avec l'Ecole d'Architecture de Marseille Luminy et aura lieu dans ses locaux (amphithéâtre Pierre Puget). Vous trouverez le programme détaillé et le coupon d'inscription en pièce jointe. Ils sont téléchargeables sur le site www.envirobat-med.net. Les Après midi de la qualité environnementale sont des rencontres ouvertes à tous les professionnels de l'aménagement et du bâtiment : Maître d'ouvrage public ou privé, assistant à maître d'ouvrage, concepteur, maître d'oeuvre, gestionnaire de bâtiments....Ils sont organisés par EnviroBAT-méditerranée avec le soutien de l'ADEME et de la Région Provence Alpes Côte d'Azur. L'accès est gratuit pour les adhérents d'EnviroBAT et les étudiants de l'Ecole d'Architecture de Marseille. Une participation aux frais de 50 € est demandée aux non-adhérents.Si vous souhaitez participer, nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire avant Mardi 23 Janvier, par courrier, par mail c.viale-civatte-envirobat@wanadoo.fr ou par téléphone au 04 42 69 09 32. Les inscriptions sont nécessaires pour préparer les dossiers remis à chaque participant. N'oubliez pas de noter notre prochain rendez vous sur les relations entre Bâtiments et santé avec la conférence de Suzanne DEOUX le 16 Février à Marseille N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez plus de renseignements. Cordialement, Pascale DiquélouDirectrice du Centre de ressources EnviroBAT-méditerranéeDomaine du petit Arbois - Le Beltram - Avenue L. Philibert - 13 857 Aix en Provence cedex 03Tel: 04 42 69 09 32 - Couriel: p.diquelou@envirobat-med.net Site Internet : www.envirobat-med.net
20.1.07
Régression architecturale – 2
Suite de notre ballade dans Marseille et encore une fois au détour d'une rue en face de la Timone, la preuve que certains osent construire des merdes sans noms aujourd'hui dans cette ville.
Au moins, le bâtiment en second plan construit il y moins de cinq ans a le mérite de mettre valeur par contraste l'immeuble abritant le supermarché Casino construit dans les années 1970 et assumant honorablement ses balcons filants ! On ne peut pas en dire autant du cigalou taille XXL signé Bouygues Immobilier. Avis aux connaisseurs si quelqu’un connaît l’architecte de cette œuvre majeur de l’architecture marseillaise des années 2000 (sic) …
Reviens Corbu. ils sont devenus fous !
17.1.07
C’est un jardin extraordinaire…
Oui mais voilà il n’est pas ouvert au public !
Le jardin de la préfecture des Bouches du Rhône et de la région PACA situé le long de la rue de Rome à Marseille est entouré de grilles. Il n’est pas accessible et il n’est quasiment pas visible tellement la clôture est opaque !
Pourquoi, alors qu’il y a peu de parc ou de square au centre ville, le préfet n’abattrait-il pas ses grilles pour permettre à chacun de faire une pause dans ses déambulations marseillaises ?
En plus cela permettrait d’offrir une autre façade, une autre image que celles offertes aujourd’hui tellement monumentales et austères depuis la place Félix Barret !
12.1.07
Euromed... wait and see !
Quand Marseille se met à rêver sur le site d'Euroméditerranée...
Wait and see !
11.1.07
Archinul !
Le site de l'école d'architecture de Marseille est archinul !
Je cite, un certain agent banlère qui donne son avis à ce sujet sur L'archifauxrhum : " Il faut quand même savoir qu'un site comme celui de Lyon, qui claque bien (faut quand même le reconnaître), ça coûte la peau du c.l. Donc c'est une histoire de priorités... Je me demande comment l'école de Marseille peut encore penser que ce genre d'artifices est superfétatoire, surtout quand on voit le réflexe qu'ont les jeunes générations à se documenter sur internet. " (http://archiforum.free.fr/viewtopic.php?id=512)
Ce n'est pas faux de reconnaître que le site (http://www.marseille.archi.fr/) n'est pas à la hauteur de l'ambition de cette école ! Mais en ayant fréquenté les bancs de Luminy, je me souviens d’ une époque, où une bande de vieux profs qui avaient sûrement inventé le minitel étaient vachement fier de "l'avance technologique et informatique de l'école"... douce ironie, non ?
Pourtant vraiment il y a tout pour faire un bon site ! Il y a du contenu mais pas de design et c'est quand même un comble pour une école d'archi. située à deux pas de celle des Beaux-art ! Peu de mises à jour, pas d'interactivité... bref un site archinul !
Pourtant vraiment il y a tout pour faire un bon site ! Il y a du contenu mais pas de design et c'est quand même un comble pour une école d'archi. située à deux pas de celle des Beaux-art ! Peu de mises à jour, pas d'interactivité... bref un site archinul !
9.1.07
Toujours les mêmes...
A Paris aussi comme à Marseille, les jeunes architectes n'ont pas le droit de citer... L'actualité confirme encore que les maîtres d'ouvrages sont bien enfermés dans un système de pensée et de références architecturales néo-bourgeois sans couilles ! Enfin, les Nouvel, Soler and Co vont bien mourrir un jour à defaut de prendre leur retraite!
Six architectes ont été sélectionnés jeudi par le ministère de la Culture et la Ville de Paris pour présenter un projet en vue de la construction de la Philharmonie de Paris, un grand auditorium dans le Parc de La Villette, indique un communiqué commun.
Les cabinets d'architecture retenus, parmi 98 candidatures, sont : Coop Himme(l)blau (Autriche), Zaha Hadid (Royaume-Uni), MVRDV (Pays-Bas), Christian de Portzamparc (France), Jean Nouvel (France) et Francis Soler (France).
Le jury du concours, présidé par Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture, et Bertrand Delanoë, maire de Paris, se réunira à nouveau au début du mois d'avril 2007 afin d'étudier les projets présentés par les six candidats et désigner le lauréat. La Philharmonie de Paris comportera 2.400 places. Elle accueillera plusieurs orchestres en résidence permanente ou temporaire, dont l'Orchestre de Paris. Elle sera dotée de plusieurs salles de répétition et comportera un pôle éducatif et des espaces réservés à des expositions en lien avec la programmation de la salle. La construction du bâtiment, d'un coût estimé à 200 millions d'euros, sera financée à égalité par l'Etat (45%) et la Ville (45%), la Région Ile-de-France devant apporter les 10% restants. Son ouverture est prévue en 2012.
8.1.07
Régression architecturale – 1
Par Didier Rogeon et les hôtels Concorde.
Voilà comment certains conçoivent l’architecture hôtelière en 2006 à Marseille…
Lamentable !
Le style (d’ailleurs peut-on parler seulement de style ?) néo-provençalo-gréco-romain tellement kitch, tellement triste est la preuve d’un manque de courage symptomatique d’une ville qui a abandonné toute ambition architecturale sur une bonne partie de son territoire.
Pauvre mer Méditerranée, pauvre château Borély de ne pas avoir les architectes à la hauteur de sa beauté !
L’architecture de prestige, de luxe, de grand standing a toujours eu valeur d’exemple et a toujours servi de champs d’expérimentation architecturale.
Apparemment certains ont abandonné ! La croisette a encore de beaux jours devant elle.
Espérons que les futurs hôtels qui se construisent à Marseille sauront renouer avec une véritable exigence de qualité et d’envie architecturale.
A suivre !
Voilà comment certains conçoivent l’architecture hôtelière en 2006 à Marseille…
Lamentable !
Le style (d’ailleurs peut-on parler seulement de style ?) néo-provençalo-gréco-romain tellement kitch, tellement triste est la preuve d’un manque de courage symptomatique d’une ville qui a abandonné toute ambition architecturale sur une bonne partie de son territoire.
Pauvre mer Méditerranée, pauvre château Borély de ne pas avoir les architectes à la hauteur de sa beauté !
L’architecture de prestige, de luxe, de grand standing a toujours eu valeur d’exemple et a toujours servi de champs d’expérimentation architecturale.
Apparemment certains ont abandonné ! La croisette a encore de beaux jours devant elle.
Espérons que les futurs hôtels qui se construisent à Marseille sauront renouer avec une véritable exigence de qualité et d’envie architecturale.
A suivre !
4.1.07
Corbu m’a tué ?
30 décembre 2006 ; Sadam exécuté !
Espérons simplement que ça ne se soit pas passé dans le stade que Le Corbusier a construit à Bagdad en 1956. L’occasion de voir une image d’un projet méconnu… Sacré Corbu. toujours dans les bons coups !
3.1.07
Bravo Euromed !
Enfin un aménagement courageux de l'espace public dans le secteur d'Euromed...
Bon faudrait penser à pérenniser mais enfin il se passe quelque chose à la Porte d’Aix en matière de renouvellement urbain !
BONNE ANNÉE 2007
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