26.9.07
Conférence : "Logements collectifs et performances énergétiques :
24.9.07
Il faut sauver le MUCEM
Parce qu’à lui tout seul ce projet est le symbole de l’ambition culturelle d’une ville, enfin apaisée avec ses voisins méditerranéens. Ici, il ne s’agit pas d’un simple musée mais presque d’un idéal. Vitrine sur un mode de vie, fenêtres sur des civilisations voisines si proches, lieu de paix par définition parce que lieu de savoir.
Il faut sauver le MUCEM
Parce que son échec marquera le début de la déchéance de cette ville, pourtant unique.
Ce n’est pas qu’un projet culturel de plus qui s’essouffle dans les cartons d’une Municipalité qui n’est pas à la hauteur, c’est toute la politique culturelle de cette ville qui s’effondre.
Il faut sauver le MUCEM
Parce qu’en matière de musée, il est l’arbre qui cache la forêt or tout le monde sait qu’ici, il n’y a pas de forêt derrière, ni aujourd’hui, ni en 2013 !
Parce que pour une fois au moins, un architecte du coin, sûrement trop fort, était en mesure de réconcilier les Marseillais avec une architecture contemporaine courageuse et responsable.
Il faut sauver le MUCEM, maintenant !
Le MUCEM, touché, coulé !
« On est dans le pur mépris jacobin conforté par l’indigence des politiques locaux ». Rudy Ricciotti, l’architecte du Musée de la civilisation de l’Europe et de la Méditerranée, oscille entre colère et tristesse. Il semblerait qu’il faille tirer un trait sur le Mucem. Le bruit court depuis peu, suite à une « fuite » après une réunion entre Jean-Claude Gaudin et Michel Vauzelle. Le second veut être assuré d’obtenir le permis de construire pour le Centre régional de la Méditerranée dont l’espace de préfiguration doit être inauguré la semaine prochaine aux Docks(1). Le premier le rassure… et en profite pour lui annoncer que, en revanche, le Mucem ne l’aurait pas. La confirmation ne vient pas du Mucem. L’équipe doit certes composer avec une annonce récente de la ministre Christine Albanel qui remet en cause le projet scientifique. « Nous avons demandé à la rencontrer. Il peut y avoir une volonté d’inflexion du projet et nous travaillerons dans ce sens » explique Denis-Michel Boël, directeur adjoint du Mucem.Une nouvelle rumeur contre un projet qui a déjà subi bien des attaques ? Apparemment non. « Le projet est planté à 90% » lâche Rudy Ricciotti. Si la ministre n’a pas cru bon de rencontrer l’équipe du Mucem, l’architecte a, lui, été reçu à l’Elysée où on lui sert un laïus sur la remise en cause du projet scientifique… « On ne met l’accent que sur la partie arts et traditions populaires, oubliant tout le redéploiement ensuite prévu pour en faire un grand musée d’ethnologie. On le vide de son moteur, on oublie ce qui constitue pourtant la mission définie par Toubon et validée par Aillagon et Donnedieu de Vabres… » recadre l’architecte. Si à Paris, on ne veut d’évidence pas de musées nationaux en Province, à Marseille, nul de se bouscule pour défendre le projet. L’idée d’une casbah horizontale, d’un moucharabieh géant – le projet de Ricciotti - sur le J4 n’a probablement jamais plu au maire. L’option d’un grand musée nouvelle génération - celui de Michel Colardelle, conservateur du Mucem – non plus. C’est en effet un projet que Jean-Claude Gaudin aurait volontiers bazardé pour accueillir la coupe de l’America.
L’annonce de l’abandon du projet passera probablement par une pirouette qui éludera la responsabilité du maire mais la réalité est que nul ne songe à défendre ce projet qui passe à la trappe dans l’indifférence générale.
23.9.07
19.9.07
Sarkozytecture
J’étais au fond de la salle pendant l’allocution de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République, à l'occasion de l'inauguration de la Cité de l'Architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot, voilà ce que j’en ai pensé à chaud, évidemment…
Madame la Ministre, Mesdames et Messieurs les Maires, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, Comme vous le savez, la nouvelle Cité de l'architecture et du patrimoine a été en réalité inaugurée hier et avant-hier par le peuple français à l'occasion des journées européennes du patrimoine. J'ai voulu (ouais enfin, t’y es pas pour grand chose quand même !) cette " avant première " car cette cité est la maison du peuple bien avant d'être celle des architectes et des hommes politiques (c’est pas démago, ça !). Aujourd'hui je suis fier d'être parmi vous, au milieu de cette impressionnante galerie des moulages (il parle des architectes présents ?), heureux de saluer ici la présence des élus qui ont le privilège d'en héberger les originaux, heureux d'être accompagné par quelques uns des plus grands architectes du temps avec qui j'aurai le plaisir de déjeuner, heureux d'avoir parcouru avec vous les maquettes des réalisations architecturales les plus audacieuses et les plus contemporaines (il y avait un tabouret pour lui devant la maquette de la Tour sans fin ). Cette Cité a été voulue par Jules Ferry (allez va chercher loin la référence historique, pourquoi pas Hugues Capet ? ), le père de notre école moderne. Comme Condorcet, Ferry a toujours cherché à associer étroitement éducation et culture. En concrétisant l'idée de Viollet le Duc de créer un " musée de moulages ", Jules Ferry a voulu qu'un large public puisse avoir un accès instantané à la richesse et la variété des patrimoines des régions de France. L'inauguration de ce nouvel établissement culturel consacré à l'architecture et au patrimoine, je veux qu'elle soit l'occasion de remettre l'architecture au cœur de nos choix politiques (ça mange pas de pain de l’annoncer ). C'est une orientation politique que je vais assumer tout au long de ce quinquennat. L'architecture a un rôle majeur dans le destin individuel et collectif des hommes. L'architecture traduit ce destin, elle interprète ce destin, mais l'architecture également conditionne ce destin (destin : nm, le destin désigne au moment présent l'histoire future d'un être humain tel qu'elle est écrite par une force ou une instance supérieure à l'homme (éventuellement divine) dans les conceptions déterministes du monde.). L'architecture dessine nos murs, nos fenêtres, définit notre cadre de vie, oriente nos déplacements, modifie notre relation à l'espace et aux autres personnes. Avec l'architecture, " nous sommes, nous nous mouvons, nous vivons dans l'œuvre de l'homme " déclarait Paul Valéry. C'est le contact le plus immédiat des citoyens avec l'art, avec l'histoire, et avec la création. Cette Cité, c'est en vérité notre pays tout entier, le territoire de nos valeurs, de nos références, de nos espérances - en un mot, cette Cité c'est le lieu de notre identité (et bah t’avais qu’à devenir directeur de la Cité plutôt que président !). Cette identité s'ancre dans nos régions tout comme elle s'exprime à travers l'universalité d'une culture ouverte au monde, et que résume magnifiquement la démarche d'un architecte à la fois chinois et américain venu construire une Pyramide en plein cœur du Louvre (n’importe quoi, pauvre Pei, le jour de ses obsèques, il sait que Sarko, viendra !). L'identité n'est pas synonyme de fermeture (mouais, là, Brice Hortefeux, il rigole un peu). Cette cité n'existe et ne se perpétue que par le ciment (bravo, quelle connaissance en bâtiment, quand même ! ) et les liens de la culture, et le patrimoine en est l'illustration la plus visible et la plus durable. Or, notre époque est marquée par le triomphe des sciences et de la technologie, mais au-delà des extraordinaires univers virtuels créés par l'informatique, nous savons de moins en moins quelle trace nous allons laisser dans l'histoire (ouais enfin toi c’est bien parti quand même avec le bordel que tu fous ). Je ne suis pas partisan d'une conception utilitariste de la culture. Je ne crois pas que la culture soit une simple marchandise (mais un peu rentable quand même, non ?). C'est pour eux-mêmes qu'il faut soutenir le théâtre, la musique, le patrimoine, l'architecture, le cinéma, pour ce que l'art et les artistes nous apportent comme sens, comme espérance, et tout simplement comme plaisir. La culture ce n'est pas un " supplément d'âme ", c'est l'âme même de la civilisation. (nous revoilà artiste !) La dimension spirituelle et la dimension matérielle ne sont pas séparables. L'art, la culture, l'architecture sont parties prenantes de l'état d'esprit de la société. Ils expriment sa vision du monde, la place qu'elle donne à l'homme. C'est particulièrement vrai de l'architecture, qui est au croisement de toutes les techniques, de tous les savoirs, de toutes les croyances. Elle au cœur du rapport du temps et de l'espace, au cœur de l'imaginaire qui unit ou qui devrait unir les membres d'une même communauté humaine. Elle est le témoignage d'un passé commun et une projection vers l'avenir. Une politique de l'architecture, comme toute politique culturelle, doit tenir les deux bouts du patrimoine et de la création. La sauvegarde du patrimoine suppose, vous le savez, des moyens importants et un effort constant. Je souhaite la rétablir comme un objectif important de notre politique culturelle. J'ai demandé à Christine Albanel de dresser rapidement un état sanitaire des monuments classés et inscrits, d'effectuer un bilan des régimes juridiques de protection, et de réfléchir aux procédures les plus adaptées à la protection des nouveaux patrimoines, d'intensifier les discussions avec les autres collectivités publiques pour améliorer la répartition des rôles en matière d'entretien et de gestion des monuments. Nous allons modifier considérablement le régime du mécénat, augmenter les possibilités de partenariats public/privé en s'inspirant par exemple des fonds et sociétés d'investissement dans le cinéma ou le développement durable. Il ne sert à rien d'être si fier de notre patrimoine français et de continuer à mégoter pour l'entretenir. Et naturellement, l'entretenir ce n'est pas seulement des fonds publics. Faisons comme on fait partout dans le monde, au service de cet objectif majeur. Parallèlement, je souhaite que le nombre de monuments ouverts au public tout au long de l'année soit significativement augmenté, et pas seulement réservé aux Journées du patrimoine. Le patrimoine appartient au peuple. Il y a trop de trésors qu'on ne montre pas. (il oublie un peu vite que beaucoup de monuments classés sont privés)La politique du patrimoine, c'est aussi le soin apporté à l'égard des constructions à venir. Comme la musique, l'architecture est œuvre des sens et construction de l'esprit. L'architecture va unir les disciplines les plus abstraites - philosophie, esthétique, sociologie - et les techniques de construction les plus concrètes. Il y a du sens, et il y a de la technique. (blah, blah, blah…)Nous pourrions disserter longuement sur le rôle philosophique de l'architecte (ouai bah non, t'es quand même pas un intello. laisse les pros le faire ), mais mon propos est de parler de politique, car l'architecture est aussi une politique. Elle est même au croisement des politiques : la culture, l'économie, l'urbanisme, le logement, l'environnement··· C'est la raison pour laquelle, au moment où les valeurs collectives sont menacées et où la compétition mondiale entre les territoires est à son comble, je souhaite donner une nouvelle ambition et un nouveau souffle créatif à la politique de l'architecture de notre pays. (Aie…)Aux architectes d'aujourd'hui, je veux dire : vous avez un défi fantastique à relever, celui de développer votre créativité dans un univers économiquement contraint, dont la pente naturelle conduit à la normalisation, au formatage, à l'uniformisation, et au principe de précaution (la faute à qui, couillon ?). Si le principe de précaution avait été appliqué en architecture, quelques unes des merveilles qu'on vient de me montrer ne seraient pas là. Je n'ai rien naturellement contre le principe de précaution. Je fais simplement ce constat. Qu'est-ce qui distingue aujourd'hui la plupart des tours de Shanghai de celles de São Paolo, de Mexico, de Singapour ? Qu'est-ce qui différencie les zones pavillonnaires des périphéries de Paris de celles de Lyon, de Bordeaux, de Marseille ? Comment préserver les identités régionales et nationales quand la pression démographique impose de trouver des solutions naturellement rapides et évidemment économiques ? Comment résister à l'appel des promoteurs proposant des maisons standard sur catalogue, au prix imbattable, un " prêt à habiter " avec jardinet en option ? (bah ouais, t’as pas la réponse ?… LES ARCHITECTES !)Le défi de la beauté architecturale est un enjeu culturel et humaniste au plus haut degré (tu meubles là, tu te répètes…). Or l'enfer des villes a parfois, dans le passé, été pavé des meilleures intentions architecturales. On peut ainsi regretter les excès du " fonctionnalisme ", synonyme de morcellement de l'espace en zones d'habitations d'un côté, d'activités de l'autre···, idéologie encore présente dans la conception des documents d'urbanisme (ah c’est pour ça qu’il n’y a pas de logements sociaux à Neuilly, en fait t’es un rebelle…). Comme s'il fallait sacrifier aux entrées de nos villes, des zones réservées aux activités : on y met tout, n'importe quoi, n'importe comment, sans se soucier de ceux qui y travaillent, de ceux qui y vivent (va le dire au MEDEF). Je souhaite donc que les règles de construction et d'urbanisme laissent plus de latitude quant au choix des moyens à retenir pour atteindre les objectifs : on a été à la limite supérieure des contraintes, cela va finir par étouffer toute possibilité de création et d'innovation.(oh tes potes élus, vont pas être contents !) Le poète ne doit pas toujours s'effacer devant l'ingénieur (voilà, artistes… et maintenant poète !) - je n'ai rien contre l'ingénieur bien sûr (encore heureux, sinon Martin Bouygues t’aurait vite appeler !) - mais la sensibilité peut avoir jeu égal avec la raison (parce que nous, les architectes, on n’est pas raisonnable, on est que des couillons d’artistes poètes fantasques ?). Cher Jean Nouvel, je sais que cette idée vous est chère : il est temps de revenir à une architecture humaine, sensible, créative, attentive aux caractéristiques de chaque territoire, aux habitudes de vie de ses populations, aux particularités de son climat, de ses paysages naturels... Une architecture qui parte de l'analyse du réel pour induire une forme, plutôt que de plaquer un schéma préétabli sur la réalité (oui, enfin, y a pas que Jean qui pense ça) Votre projet pour la Philharmonie de Paris en est une nouvelle et vibrante illustration. Je ferai tout pour que ce projet voie le jour. (putain, j’hallucine, il ose parler du concours le plus truqué de l’année !) Alors il faut dépasser certains débats simplistes. Exemple de débat simpliste, celui sur les " tours ". Il y a des partisans de toutes les tours, et il y a des adversaires de toutes les tours. Avec ces attitudes on ne risque pas d'aller très loin. Certes, la Tour Montparnasse ne nous facilite pas la tâche (ah bon ? ) . On peut porter le jugement que l'on veut, mais il est difficile de retenir un lien avec son environnement. ( putain, y a pire l’ami ) Il en va de même que la dalle de Beaugrenelle. Mais inversement, votre projet de " Tour Phare ", cher Tom Mayne, fait de mon point de vue l'unanimité, par sa beauté esthétique et par son intégration parfaite dans cette forêt de hautes constructions qu'est le quartier de la Défense, lieu emblématique où l'architecture a la double fonction d'afficher des signes et de travailler à la réorganisation d'ensemble des fonctions urbaines. Qui viendrait imaginer l'installation d'un quartier pavillonnaire à la Défense ? ( mouais Neuilly n’est pas très loin et puis y que toi Nico, pour avoir des idées aussi con, il n’a jamais été question de lotissement sur le terrain de cette tour ! ) On ne peut donc pas avoir une politique indifférenciée pour refuser ou promouvoir les tours, il faut juger au cas par cas. (un peu comme les sans papiers…) S'agissant de la région parisienne, je souhaite que nous réfléchissions, au-delà des clivages des uns et des autres, à un nouveau projet d'aménagement global du " grand Paris " (un moyen de piquer Paris à la gauche ?). C'est mon devoir de porter cette idée. Naturellement, je ne veux pas contester les responsabilités de tous les maires - j'ai été maire pendant vingt ans. Mais regardez ce qui s'est passé de grand il y a cinquante ou soixante ans. Ils n'ont pas eu peur d'envisager l'avenir. La question pour nous n'est pas de penser les six mois qui viennent mais le siècle qui s'ouvre. Quarante ans après la démarche lancée par le général de Gaulle et le préfet Paul Delouvrier, nous devons réparer les erreurs commises dans le passé - car il y a eu des erreurs - en veillant à créer de vraies villes dans nos banlieues, avec des espaces publics, des services, et tout simplement des lieux de sociabilité (des HLM à Neuilly pour équilibrer un peu ?) Nous devons aussi les intégrer davantage à la capitale par des moyens de communication adaptés. Il n'y a pas les élus de la capitale et les élus de la périphérie, c'est la même région, le même espace. Et s'ils n'arrivent pas à se parler, des initiatives doivent être prises, à un niveau suffisant pour que cette discussion ait lieu. Pour favoriser cette réflexion, je souhaiterais, en concertation bien sûr avec l'ensemble des collectivités concernées, à commencer par la Ville de Paris, que huit à dix agences d'architectes puissent travailler sur un diagnostic prospectif, urbanistique et paysager, sur le grand Paris à l'horizon de vingt, trente voire quarante ans. Ces agences seraient choisies pour moitié parmi des agences françaises et pour l'autre moitié parmi des agences étrangères, en incluant de jeunes agences. (oh couillon, ça fait 20 ans que des gens travaillent déjà dessus ! )L'architecture a aussi pour vocation d'humaniser des banlieues et des cités trop longtemps laissées à l'abandon. L'Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine a déjà consacré plus de 8Md€ à cette mission depuis 2004. Il serait utile d'amplifier l'effort en veillant à prendre en compte la qualité du patrimoine bâti : les logements sociaux doivent être des grands gestes d'architecture (à 1000 €/m² ?). Ce n'est pas parce qu'on n'a pas les moyens d'habiter dans un immeuble haussmanien qu'on doit forcément habiter dans quelque chose dont on n'a pas pris soin de penser la forme. Je songe notamment à la " cité parc " des Courtillières à Pantin édifiée par Emile Aillaud, qui est un exemple de ce qu'on doit s'efforcer de rénover mais aussi de préserver. Et puis il y a, dans notre volonté de relancer l'architecture en France, une question incontournable, une question qui fâche et qu'il faut bien affronter, celle des concours internationaux d'architecture. Pour favoriser l'éclosion d'un projet original et adapté, il est nécessaire qu'un dialogue puisse s'établir entre le maître d'ouvrage et l'architecte, y compris au moment de la définition du projet (tu vas te mettre l’Europe à dos, encore une fois !) . De fait, peut-on imaginer un particulier à qui l'on interdirait de parler avec son architecte lorsqu'il dessine les plans de sa maison ? A-t-on jamais vu quelque chose d'aussi absurde ? Or la règle de l'anonymat des concours interdit aujourd'hui toute relation personnalisée entre les candidats et le maître d'ouvrage public. Je souhaite que le Gouvernement français propose à ses partenaires européens une réforme profonde de ces règles, pour assurer la transparence et l'égalité entre les candidats par des moyens plus modernes que la règle de l'anonymat, qui est frustrante aussi bien pour l'architecte que pour le maître d'ouvrage (le tirage au sort ? ). Ce souci de qualité architecturale, les maîtres d'ouvrage doivent toujours l'avoir à l'esprit en s'entourant d'architectes conseils. Mais il est tout aussi important que les particuliers aient ce même réflexe. Aujourd'hui, 83% des maisons individuelles construites en France le sont sans architecte. Cela en dit long sur la méconnaissance du métier d'architecte. Il en résulte une tendance naturelle à l'appauvrissement de la diversité et au mitage des paysages naturels, dégradation accrue par la multiplication des " zones d'activité " aux abords des villes, qui ne sont rien d'autre qu'une forme de scandale, comme si la ville laide en périphérie c'était normal pour garder la ville superbe en son cœur : ce n'est pas un raisonnement républicain. Aussi nous faut-il promouvoir l'exigence architecturale auprès des acheteurs, des promoteurs et des maires. Nous démontrerons ainsi que l'innovation et la créativité ne sont pas réservées à une élite, mais accessibles à l'ensemble de la population (bien dit l’ami…) . Je souhaite également, à l'image de la réflexion sur le Grand Paris, que nous ayons une réflexion globale, approfondie, et débouchant sur des solutions concrètes et d'envergure, sur l'abord des villes, qui s'est beaucoup dégradé ces dernières années.(tu radotes, allez vite, Nico, le buffet va refroidir,je vois déjà Castro tourner autour ! ) C'est un projet qui concerne un nombre considérable de nos concitoyens et je ne vois pas de fatalité à devoir pénétrer dans les plus belles de nos cités en passant d'abord par des lieux qui font honte parce qu'on y installe tout ce qu'on ne veut pas voir au centre de la ville. Nous le voyons, le développement harmonieux de notre patrimoine - celui d'hier, celui de demain - est réellement " l'affaire de tous ". Et c'est bien pour cela, qu'aujourd'hui comme hier, l'éducation et la culture doivent être liées. Je souhaite à cet égard que l'éducation artistique et culturelle à l'école soit profondément renouvelée. Mon ambition n'est pas d'améliorer ou de renforcer des dispositifs existants. L'école est un enjeu de civilisation. C'est pourquoi je souhaite changer en profondeur la manière dont l'école enseigne la culture et les arts. Nous devons être audacieux, ambitieux, déterminés, à l'image de cette audace volontariste de Viollet-le-Duc et de Ferry dont nous célébrons aujourd'hui la deuxième naissance. Pardon de le dire, mais ils étaient plus audacieux que nous, et la rupture leur faisait moins peur. Nous sommes devenus conservateurs (sursaut de lucidité), et la multiplication des règles n'est en quelque sorte que notre volonté d'avoir une société aplatie, sans odeur, sans saveur et sans couleur. (… et sans étrangers… non je déconne !)Je souhaite également que les architectes de demain puissent étudier dans les meilleures écoles. Les architectes en chef des monuments historiques disposent aujourd'hui d'une solide réputation issue d'une grande tradition et assise sur une formation dispensée par une institution prestigieuse, l'Ecole de Chaillot, également présente en ces murs. Cette excellence doit s'appliquer aussi aux autres filières de formation. Pour pouvoir rivaliser avec les meilleures écoles suisses, anglaises, autrichiennes et américaines, il faut décloisonner les écoles d'architecture et les faire participer à des pôles universitaires de niveau international, apportant des savoirs artistiques et techniques complémentaires. Un architecte-sociologue ou poète, c'est bien, un architecte-ingénieur, ce peut être mieux encore, et ce n'est pas un hasard si les meilleurs architectes du monde intègrent toutes ces dimensions. A titre d'exemple, une formation d'excellence pourrait voir le jour, en plein cœur de Paris, entre l'Ecole nationale supérieure des beaux arts et l'école d'architecture de Paris Malaquais, sur le modèle de l'académie des beaux arts de Vienne ( ?). Dans Eupalinos ou l'architecte, Paul Valery déclarait : " dis-moi, puisque tu es si sensible aux effets de l'architecture, n'as-tu pas observé, en te promenant dans cette ville, que d'entre les édifices dont elle est peuplée, les uns sont morts ; les autres parlent ; et d'autres enfin, qui sont les plus rares, chantent ? " (il va quand même pas nous parler de son pote Johnny, là ?)Je souhaite que la nouvelle Cité de l'Architecture et du Patrimoine nous apporte les harmonies des temps anciens, qu'elle nous initie à la lecture des monuments contemporains, qu'elle nourrisse l'âme des architectes de demain, qu'elle refasse de l'architecture un bien commun, et qu'elle la replace au cœur des choix de société. A ceux qui s'interrogeaient pour savoir si c'était bien la place d'un Président de la République de parler de l'architecture, eh bien je veux répondre que si le chef de l'Etat considère l'architecture comme un sujet secondaire, il ne faudra pas se plaindre que dans cinquante ans il n'y ait pas les projets d'aujourd'hui à montrer. L'architecture, c'est l'identité de notre pays pour les cinquante ans qui viennent. Il est tout à fait normal qu'en tant que chef de l'Etat je m'engage pleinement dans cette mission : redonner à l'architecture la possibilité de l'audace. Car mesdames et messieurs les architectes vous avez le goût de l'audace, vous n'en avez plus la possibilité, en tout cas dans un pays comme la France (quel menteur, quel démago !). Je souhaite vous redonner cette possibilité, et je vous remercie. (Quelques applaudissements (vas-y Jean, tu tiens le bon bout...) et maintenant, le buffet ! Je remarque à ce moment que les Architectes sont très grands en taille en moyenne, à moins que... non !)
Le buffet était pas mal !
Inauguration de l'espace de préfiguration du centre regional de la mediterranée
ENTREE LIBRE
« Musiques des quatre coins de la Méditerranée »
par l'Orchestre des Jeunes de la Méditerranée
et de Provence-Alpes-Côte d'Azur
Exposition du 28 septembre 2007 au 28 mars 2008
du lundi au vendredi de 10 heures à 17 heures
Entrée libre et gratuite
J4 CENTRE REGIONAL DE LA MEDITERRANEE
Les Docks de la Joliette
17.9.07
Archidéçu !
peinture d'Alexandre Roche
14.9.07
Journée du Patrimoine : Notre choix...
Icône
13.9.07
Les tours Labourdette à Marseille entrent au patrimoine du 20ème siècle
Ces plaques signalent aussi une belle victoire citoyenne. En 1998, le conseiller municipal Gérard Chenoz (*) qualifie ces constructions « d’erreur architecturale » et annonce un aménagement du site censé renouer avec le cours Belsunce historique mais permettant surtout d’élargir la surface de vente du Centre Bourse. Neuf ans plus tard, « l’erreur » a obtenu ce label, « une procédure lancée par le ministère de la Culture en 1999 et qui permet de faire connaître les productions remarquables de ce siècle », explique Jean-Christophe Simon, conservateur régional à la direction régionale des affaires culturelles. Entre ces deux dates, les habitants se sont sérieusement mobilisés pour défendre ces tours. Réunis en association – Les Labourdettes - depuis 2002, ils ont multiplié les interventions. Ils ouvrent leurs appartements à l’occasion des journées européennes du patrimoine, organisent des expositions ou des visites guidées. Ces « simples » habitants sont rejoints par des étudiants en architecture qui, de Versailles, Nantes ou Toulouse, viennent étudier et formaliser l’intérêt architectural de ces trois tours de 59 mètres de haut en plein centre ville. Des artistes aussi prêtent leur imaginaire à ce combat d’un genre nouveau. Tous ensemble, enfin, ils vont alimenter le dossier qui permettra de postuler au label « Patrimoine XXe siècle ».
Depuis cet été, la commission régionale présidée par le préfet a validé le choix du groupe de travail de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Les Labourdettes ont ainsi rejoint la centaine de sites labellisés dans la région. Aux côtés de la Cité Radieuse, du Brasilia de Fernand Boukobza, de La Résidence d’André Devin et Yvan Bentz ou les groupes d’Habitation Bon Marché Eugène Michelis ou Paul Strauss de Gaston Castel. « La région est en pointe pour la reconnaissance des tours d’habitation », souligne Jean-Christophe Simon. Cette reconnaissance ne s’accorde cependant pas d’obligation quelconque. « Pour l’heure, notre objectif est la pédagogie », explique le conservateur régional. « Informons et voyons jusqu’où va l’intérêt du public. Ensuite nous pourrons travailler sur la protection du patrimoine. » « Cette labellisation sera une étape importante contre le projet d’extension du centre commercial de la Bourse », espère cependant la présidente de l’association Marie-Christine Aulas. Projet qui n’a d’ailleurs pas été présenté dans sa forme définitive.
11.9.07
Oh désespoir…
Même Marseille a été capable de le faire à une époque… Mais aujourd’hui on démolit l’ancien centre de tri de La Poste pour y construire des immeubles de logements bien fades…
10.9.07
Une Nouvel(le) à Marseille
Bah voilà, c’est fait, il doit être content notre Jean. Il a conçu une tour.
6.9.07
Tirons la chasse !
Ok, le vrai combat est peut-être de se battre pour supprimer les Ordres. Un service public (?), un club (?), un clan mafieux (?), bref on sait plus trop et c’est bien le problème... Et pourtant aujourd’hui, il faut choisir encore une fois nos représentants au sein de cette institution vieillotte.
Pour qui voter ? À chacun de choisir... mais pour une fois nous pouvons espérer qu’une nouvelle génération, non enfermée dans les schémas d’hier, le copinage à la papa et les magouilles à la con, prennent un peu les choses en mains. Un peu comme ce fut le cas au syndicat il y a quelques mois ou en appliquant vraiment les 15 propositions de certains... Vous l’aurez compris, il faut du sang neuf et vraiment neuf. Alors les vieillards qui attendent leurs tours depuis des années, fiers de leur relations, espérons qu’ils aillent se rhabiller une bonne fois pour toute !