Quand d'autres font du shopping à New York ou du trekking au Tibet, deux Marseillais ont passé une semaine de vacances dans la plus grande zone commerciale de France, Plan-de-Campagne, en tirant un carnet de voyages plein d'humour exposé jusqu'au 27 septembre à Marseille.
"C'était un été comme tant d'autres. Depuis quelques semaines, nous étions tous soumis à la question rituelle de notre société occidentale post congés payés: qu'est-ce que tu fais pour les vacances? Comme d'habitude plus la destination était lointaine, plus elle semblait provoquer l'envie voire le respect", écrivent les deux auteurs, Stephan Muntaner, artiste, et Guylaine Idoux, journaliste, en introduction.
Mettant en question la notion d'exotisme, ils sont partis près de chez eux, dans une zone commerciale.
Etalée sur 200 hectares, en bordure d'autoroute entre Aix-en-Provence et Marseille, Plan-de-Campagne est un de ces lieux typiques des périphéries des villes françaises, sorte de temple de la consommation où se concentrent 400 enseignes: des supermarchés, des magasins de meubles, d'informatique, de bricolage, de plantes, de nourriture pour animaux, au bord de grands parkings.
Guylaine Idoux et Stephan Muntaner ont abordé les "autochtones" - clients, vendeurs, habitants - "comme on regarde un moine tibétain dans un temple de Lhassa", avec une "certaine tendresse" et "en s'intéressant à leurs coutumes sans les condamner".
Des photos en noir et blanc font découvrir "Raymond", retraité posant fièrement avec ses courges dans son jardin, ou "Monsieur Henri et sa fille", agriculteurs aux 45 moutons. Avant d'être une zone commerciale, Plan-de-Campagne était un vallon agricole.
Plus loin, Stephan Muntaner a apposé sur des sacs plastique des photos de la zone, déserte, un lundi, jour de fermeture. Rectangles de béton sous le soleil, routes quatre voies, néons, caravane jaune du vendeur de plats chinois posée comme au milieu de nulle part: l'endroit a un air de "Paris, Texas" et de grands espaces américains.
Une série d'ex-voto immortalise les clients et leurs achats: Alexandra, jolie blonde, avec son matelas pour chien à 33,99 euros, Céline, professeur d'équitation et son mari avec leur batterie, entourés d'un entrelacs d'instruments de musique dessinés sur la toile.
Au Formule 1, "avec vue sur un palmier en plastique orange, enseigne d'un restaurant de couscous", les auteurs ont rencontré des musiciens algériens, des chimistes suisses, des Espagnols, des Polonais... comme dans une destination de vacances classiques. Après une semaine d'excursions en grandes surfaces, ils sont rentrés, avec soulagement mais pleins de souvenirs, à Marseille.
"C'était un été comme tant d'autres. Depuis quelques semaines, nous étions tous soumis à la question rituelle de notre société occidentale post congés payés: qu'est-ce que tu fais pour les vacances? Comme d'habitude plus la destination était lointaine, plus elle semblait provoquer l'envie voire le respect", écrivent les deux auteurs, Stephan Muntaner, artiste, et Guylaine Idoux, journaliste, en introduction.
Mettant en question la notion d'exotisme, ils sont partis près de chez eux, dans une zone commerciale.
Etalée sur 200 hectares, en bordure d'autoroute entre Aix-en-Provence et Marseille, Plan-de-Campagne est un de ces lieux typiques des périphéries des villes françaises, sorte de temple de la consommation où se concentrent 400 enseignes: des supermarchés, des magasins de meubles, d'informatique, de bricolage, de plantes, de nourriture pour animaux, au bord de grands parkings.
Guylaine Idoux et Stephan Muntaner ont abordé les "autochtones" - clients, vendeurs, habitants - "comme on regarde un moine tibétain dans un temple de Lhassa", avec une "certaine tendresse" et "en s'intéressant à leurs coutumes sans les condamner".
Des photos en noir et blanc font découvrir "Raymond", retraité posant fièrement avec ses courges dans son jardin, ou "Monsieur Henri et sa fille", agriculteurs aux 45 moutons. Avant d'être une zone commerciale, Plan-de-Campagne était un vallon agricole.
Plus loin, Stephan Muntaner a apposé sur des sacs plastique des photos de la zone, déserte, un lundi, jour de fermeture. Rectangles de béton sous le soleil, routes quatre voies, néons, caravane jaune du vendeur de plats chinois posée comme au milieu de nulle part: l'endroit a un air de "Paris, Texas" et de grands espaces américains.
Une série d'ex-voto immortalise les clients et leurs achats: Alexandra, jolie blonde, avec son matelas pour chien à 33,99 euros, Céline, professeur d'équitation et son mari avec leur batterie, entourés d'un entrelacs d'instruments de musique dessinés sur la toile.
Au Formule 1, "avec vue sur un palmier en plastique orange, enseigne d'un restaurant de couscous", les auteurs ont rencontré des musiciens algériens, des chimistes suisses, des Espagnols, des Polonais... comme dans une destination de vacances classiques. Après une semaine d'excursions en grandes surfaces, ils sont rentrés, avec soulagement mais pleins de souvenirs, à Marseille.
(Vacances à Plan-de-Campagne, Chambre de commerce et d'industrie de Marseille, entrée gratuite. Jusqu'au 27 septembre).
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