Voici une proposition de classement de la création architecturale contemporaine trouvé sur le site archicool.com.
Comme tout classement, il n’est valable que tant que l’on peut y faire entrer l’ensemble des protagonistes.
Première tendance “Le pinacle de l’inutile.” C’est joli, mais c’est de la frime gratuite !
Première tendance, le dépassement technologique et l’industrialisation des matériaux du bâtiment, ajoutés à l’ambiguïté de la maîtrise d’ouvrage d’équipements publics et privés, voulant se démarquer par une spectacularisation médiatique de leurs édifices. C’est l’ère du pinacle de l’inutile, du porte à faux outrancier, et de la course à la hauteur sans fins. Le programme, est un prétexte à l’événement qui consiste à appliquer, le premier, les possibilités techniques de nouveaux matériaux.
Deuxième tendance; “ les plus jolis boîtes du monde.” Ici, pas de revendication sociale ou démonstratrice, simplement la volonté de dessiner le plus bel emballage du monde, cette tendance servie par de véritables Stradivarius de l’architecture, dont certains numérotent leurs bâtiments comme d’autres inventorient les oeuvres des musiciens. Il s’agit donc d’une revendication d’artisanat du luxe, du luxe du packaging. Tendance aussi amorale ( le programme importe peu) que la première, mais plus inoffensive, plus neutre.
Troisième tendance, “les expériences uniques,” qui transforment la vie de ses spectateurs. Les oeuvres qui visent à établir un avant, et un après. Ces oeuvres, prennent en compte l’environnement historique vécu. Elles écrivent des pages du temps présent de l’architecture. Au risque de prendre la place des historiens. Puisque de manière à peine déguisée, leurs auteurs revendiquent eux mêmes, d’être l’histoire de l’architecture, et de la décréter.
Quatrième tendance. Les marqueurs “sociologiques”. Ils utilisent l’architecture comme marqueur d’une théorie sociale ou contemporaine, de la ville, de l’urbanité, du devenir du genre humain dans le genre urbain. Sans doute la tendance la plus intéressante, parce qu’elle investit et transgresse les autres disciplines allant de l’économie à la sociologie. A l’heure de la mondialisation, on y trouve donc, par exemple, l’application du “générique.” A la fois constat, avertissement, et marquage, stigmatisation d’une réalité. Une mise devant le fait accompli.
Autant les trois premières tendances visent la contemplation, et l’exploitation médiatique d’oeuvres objets, sans questionnement social et philosophique. Autant la quatrième tendance provoque le débat de société. elle est donc la seule réellement contemporaine.
1 commentaire:
ah non mais là il y a ici une nouvelle catégorie... le gaudinesque. C'est un mouvement néo régionaliste rétrograde qui a pour référence architecturale majeure : la créche provençale...
Et comme disais l'autre : " Es pas bèu ço qu'es bèu,
es bèu ço qu'agrado "
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